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LE FOOTBALL À PARIS ET
EN ILE DE FRANCE
Toutes les grandes capitales
européennes ont au moins deux équipes de football, qui disputent le
championnat de "première série" (Madrid, Rome, Lisbonne, Londres,
etc.). Paris, avec son agglomération de 12 millions d'habitants, fait partie
des exceptions qui confirment la règle.
Pourtant, il y a quelques décennies,
des équipes franciliennes faisaient partie de l'élite et, à tour de rôle,
occupaient le haut du tableau. Citons le C.A.Paris (actuellement en DH), le
Stade Français (qui se retrouve en 5ème niveau de District), le Red
Star et le Racing (tous deux en CFA2 aujourd'hui).
Cette situation perdure. Déjà
dans les années soixante, le C.A.Paris, le Racing et le Stade Français
avaient, chacun à leur tour, déposé le bilan. C'est ainsi que, lors de la
saison 1967/1968, aucun club de la région parisienne ne pouvait être engagé
dans le championnat de 1ère Division. Mais l'"honneur" des
franciliens sera sauf, car le Red Star, club de Saint Ouen dans la banlieue
parisienne (qui a terminé en 2ème Division à la 16ème
place sur 18…), va être autorisé à disputer le championnat de 1ère
Division. En effet, le Toulouse Football Club équipe de 1ère
Division (oui, il s'agit bien de Toulouse dans le département de la
Haute-Garonne) décida de fusionner avec le Red Star ! Bizarre...
En fait, tout le monde aura
compris qu'il s'agissait d'un subterfuge.
Aussi, en 1969, un groupe d'étude fut fondé avec l'aide de la FFF afin de relancer durablement le football parisien. Une consultation sur le thème "Voulez-vous un grand club à Paris ?" obtint 60.000 réponses positives et fut suivie d'un appel à la radio (une innovation à l'époque) et d'une souscription.
Un logo (un ballon avec le "navire" représentant la ville de Paris) fut dessiné pour ce club virtuel, qui allait démarrer en 2ème Division en 1970 sous le nom de Paris St Germain Football Club et qui, deux ans plus tard, devait donner naissance à deux équipes le Paris F.C et le PSG. |
Mais cet artifice destiné
à maintenir deux clubs parisiens au plus haut niveau du football, n'a pu empêcher
que le PSG soit la seule équipe représentant la région parisienne à l'issue
de la saison 1989/1990. En effet, le Matra Racing avait abandonné la compétition
alors qu'il évoluait en 1ère Division.
Actuellement plusieurs clubs
espèrent être cette deuxième équipe francilienne et disputer leurs matches
à domicile au Stade de France.
Voici les principaux
candidats déclarés :
Le Paris F.C,
qui a connu la "gloire" lors de sa création, se promène de stade en
stade (le sien n'est pas homologué) avec une moyenne de 350 spectateurs. De son
côté, la mairie de Paris souhaiterait que l'équipe occupe le stade "Charléty"
(20.000 places), mais le club ne veut plus y retourner pour cause de
"mauvais souvenirs" (il évoluait dans ce stade lors de sa rétrogradation
en CFA). De plus, que faire dans un stade de 20.000 places quand on sait que le
"derby" Paris FC – Entente SSG n'a attiré que 692 supporters ? Le
Paris FC se veut "social et éducatif " en intégrant
dans son équipe principalement des joueurs de la région. Ce club, au budget prévisionnel
de 2 millions d'euros et 19 contrats fédéraux (contre 16 au Sporting) et bien
que promu, tient actuellement la corde puisqu'il figure dans le trio de tête.
On peut
souligner également qu'il a eu des présidents "prestigieux",
dont Noël LE GRAËT ancien président de la L.F.P.
Pour en terminer, nous évoquerons
l'Entente Sannois Saint Gratien que nous accueillons aujourd'hui.
De ce fait, ce club va bénéficier de notre part d'un développement plus
important par rapport aux clubs cités plus haut. En premier lieu, il convient
de rappeler que cette équipe, comme son nom l'indique, est née en 1989 de la
fusion de 2 clubs locaux, avec pour ambition affichée d'aller le plus haut
possible et de proposer ainsi un grand club "familial" et populaire en
Île de France. C'est au cours de la saison 1994/1995 que va se produire un véritable
déclic, alors que l'Entente était encore au niveau du district du Val d'Oise.
En effet, à partir de là, l'équipe première ne va plus s'arrêter de gravir
les échelons, qui vont l'amener en National à la fin de la saison 2002/2003.
Il faut préciser qu'avec plus de 900 licenciés sur l'ensemble de ses équipes
amateurs et jeunes, l'Entente se place dans les 10 premiers clubs de France dans
ce domaine.
Après avoir terminé au
pied du podium lors de la saison 2004/2005 (4ème derrière Valence,
qui déposa le bilan et fut relégué en D.H) et raté donc de peu son accession
en Ligue 2, l'Entente a connu de grandes difficultés financières la saison
passée. Menacé de relégation en CFA par la DNCG pour un déficit d'un demi
million d'euros, le club a reçu le "feu vert" pour poursuivre son
aventure dans le championnat de National, mais avec un budget de 1,4 million
d'euros au lieu des 2,5 millions de la saison passée.
Numéros précédents :
73
72
71
70
69
68
67
66
65
64
63
62
61
60
58
57
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