Numéro 43 - 20.01.2002

SOUVENIRS, SOUVENIRS

SPORTING CLUB de TOULON VAR - RACING CLUB de LENS
1/4 de FINALE
COUPE DE FRANCE 1984
 

Lorsque la saison 1983/1984 débute, le SPORTING, qui vient d'accéder à la 1ère division (la 3ème fois depuis sa création), s'est fixé comme objectif le maintien et de faire donc mieux que les 2 fois précédentes. On sait aujourd'hui que cet objectif fut atteint, le SPORTING terminant à la 16ème place.
La Coupe de France constituait pour le SPORTING le moyen de jouer l'esprit libre. Le parcours fut intéressant car, avant d'arriver au 1/4 de finale, TOULON élimina respectivement les clubs suivants :
1/32 : BEZIERS (club de D2)
1/16 : TOULOUSE (club de D1)
1/8 : GUINGAMP (club de D2)
Ainsi le SPORTING avait atteint les 1/4 de finale et avait pour adversaire le RC LENS, club également de D1 qui, la saison précédente, avait terminé à la 4ème place, donc participé à la Coupe UEFA.
Le match aller devait avoir lieu à LENS et le match retour à TOULON.
Au match aller, au Stade BOLLAERT, devant 20 000 spectateurs médusés, le SPORTING réussit à s'imposer à l'extérieur 1 à 0. A la 13ème minute, BENEDET fut séché dans la surface. EMON transforma le pénalty sifflé par l'arbitre. Ce résultat fut l'effet d'un coup de grisou dans ce pays minier car en championnat TOULON avait perdu 5 à 1.
Tout laissait supposer que le match retour ne serait qu'une formalité puisque même un match nul était suffisant pour se qualifier.
Ce mercredi 11 avril, devant 10 000 spectateurs, l'ambiance était assurée lorsque les 2 équipes entrèrent sur le terrain. LENS entamait le match adossé au Kop Toulonnais qui noyait le but de HUARD sous un nuage de fumée s'échappant des fumigènes. Des 2 côtés, on entrait gaillardement dans le match et les contacts étaient sévères, COURBIS et SENAC s'attirant les premières foudres de M. LARTIGOT, arbitre de la rencontre. Malgré tout, les 2 équipes s'observaient et se méfaient terriblement l'une de l'autre. TOULON avait peu à peu prit le match à son compte, BENEDET et ALFANO ayant chacun une occasion de but. La mi-temps fut sifflée sur un score vierge. TOULON avait fait la moitié du chemin.
En seconde période, les LENSOIS accéléraient la cadence. Malgré tout, BENEDET semait la panique dans la défense visiteuse et échouait in extremis. SENAC prenait un carton jaune pour une agression sur COL à la 62ème minute. Une minute plus tard allait éclater le premier incident du match. DIB qui s'en allait seul était abattu par HUARD. C'était le pénalty qu'accordait dans un premier temps M. LARTIGOT avant de revenir sur sa décision sur un hors jeu de ... ?? que lui signalait son juge de touche. MAYOL était au bord de l'émeute.
10 minutes plus tard, ALFANO voyait sa reprise de la tête repoussée sur la ligne de but. TOULON, poussé par le public déchaîné, acculait les LENSOIS dans leurs derniers retranchements. Comme de coutume, le "trompettiste" annonçait les 5 dernières minutes. A la surprise générale, à la suite d'un mauvais dégagement aux 6 mètres, XUEREB, à la 89ème minute marquait pour LENS. Tout était à refaire. TOULON était contraint de jouer les prolongations.
Les TOULONNAIS n'étaient pas abasourdis par ce coup du sort. Ils allaient se jeter à corps perdu pour essayer de marquer le but égalisateur synonyme de qualification. Le jeu allait très vite d'un but à l'autre et on sentait le KO proche. Il allait arriver pour des LENSOIS euphoriques qui marquaient un 2ème but une minute avant la fin de la première mi-temps des prolongations par BRISSON. A ce moment là, TOULON était éliminé. Pour espérer se qualifier, le SPORTING devait marquer 2 buts lors de la deuxième mi-temps de la prolongation, soit en un quart d'heure. En effet, un seul but n'était pas suffisant avec la règle des buts marqués à l'extérieur. C'était méconnaître la hargne TOULONNAISE et le soutien sans condition de son public.
TOULON, courageusement, s'attelait à la tâche. LENS, qui, après s'être cru éliminé, se croyait qualifié, subissait de plus en plus l'emprise TOULONNAISE, et HUARD concédait corner sur corner. Cependant, le temps s'écoulait et, malgré une domination constante, rien n'est marqué. Il ne restait plus que 2 minutes à jouer quand KRAWSZYCK provoquait une faute sur BENEDET qui n'avait même pas le ballon. M. LARTIGOT siffla un pénalty et expulsa le joueur LENSOIS.
PAGANELLI le tirait et marquait. On pensait que l'arbitre venait d'assurer sa sortie. En réalité, il venait de redonner l'espoir à tout un peuple. Pour autant TOULON n'était pas qualifié. Dans l'ultime minute, ONNIS se voyait refuser le but de la qualification.
La délivrance viendra à l'ultime seconde de CHAUSSIN qui, d'une fantastique frappe des 25 mètres, aillait trouver la lucarne de HUARD. MAYOL explosait. Les LENSOIS étaient effrondrés et M. LARTIGOT ne faisait même pas reprendre le match. Le SPORTING se qualifiait pour les demi-finales de la Coupe de France, mais non sans émotion.
Il allait rencontrer MONACO, mais c'est une autre histoire.

Effectif SAISON 1983/1984 :
Gardiens : DUVAL Marc, VIZCAINO Pedro.
Défenseurs : ALFANO Genaro, BERENGUIER Jean-Louis, BOISSIER Bernard, COL Philippe, COURBIS Rolland, DI MASCIO Alex, FONTANI Régis, NEUBERT Pierre, RABAT Thierry.
Milieux : CHAUSSIN Jean-Pierre, DALGER Christian, DIB Marcel, N'KOUKA Martin, PAGANELLI Laurent, PERLIN Michel, VERSTRATE Gérard.
Attaquants : BEGOU Stéphane, BENEDET Alain, EMON Albert, ONNIS Delio, PESCE Pierre.



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