Numéro 99 - 09.04.2005

COMPTE-RENDU TOULON-FREJUS DU 23 MARS

Arrivée au stade assez tôt comme d'hab, bâchage assez difficile avec cette nouvelle idée d'accrocher la voile aux drapeaux, on aurait dit une mongolfière, bravo les gars, c'est malin !!!
Sinon à l'entrée des joueurs, agitation de drapeaux et étendards pour un très beau rendu. 
Une cinquantaine de gars dans le bloc, des chants assez peu repris, c'est pas grave on est 20 à chanter...
Sur le terrain, Lemoigne prend le rouge à  la 20ème ensuite on trouvera un sporting assez diminué sans occasions de buts. Fréjus fait des fautes et tombe assez facilement. Heureusement que les pogos sont là, c'est le seul spectacle de la soirée (sic).

Merci Pansier de nous sortir les 2 balles de buts frejusiennes.
L'arbitre siffle sur le score 0 à 0, qu'il aille se pendre !!!!

Attitude des joueurs frejusiens déplorable, que ce soit à la fin avec ceux qui se foutent de notre gueule ou à leur départ en bus en nous faisant des bras d'honneurs. Ils n'ont qu'à descendre en CFA2 !!!!!

On a rempli notre rôle, on a chanté, on a encouragé notre équipe pendant 90 min, la seule chose qui serait bien c'est que un peu plus de monde participe.


CR DE VINCENT FT

 

COMPTE-RENDU MARTIGUES-STV PAR IRD

1-0 : Nouvelle confrontation avec un adversaire direct pour la montée et désillusion totale à la fin de cette rencontre. Le Sporting est resté muet malgré le soutien de nombreux supporters...

 

COMPTE-RENDU BOURG PERONNAS-STV PAR IRD

1-1 : Match contre un mal-classé qui, au final, aurait pu tourner à l'affront, le Sporting n'égalisant qu'à 10 minutes de la fin. Peut-être que le challenge de la montée en National n'est pas assez motivant ? Nous le serons lors du match en retard à Gap... En attendant, le Sporting est relégué à 5 points de Rodez qui prend la tête du championnat.

 

COMPTE-RENDU GAP-STV PAR IRD

0-0 : 80 toulonnais présents dont 35 IRD (7 voitures pleines) pour ce déplacement en semaine placé à "haut risque" à en croire la forte présence policière, dont un RG avec une caméra filmant les toulonnais entrant dans le parcage... Sur le terrain nouveau match nul 0 à 0 alors que Gap, une fois de plus, était à notre portée... les 20 dernières minutes verront les joueurs Azur & Or avoir la maîtrise du jeu sans jamais aller de l'avant ou si rarement ...

La situation pesante n'altéra aucunement nos encouragements jusqu'à la fin du match (aucun chants hostiles). Déçus par ce nouveau résultat (la dernière victoire à l'extérieur remontant à Novembre 2004) nous débâchons rapidement et décidons de ne pas applaudir (pour la 1 ère fois en 8 saisons) les joueurs.

Certains en sont surpris et sont accueillis avec des "on veut le National, on en a marre du CFA" ou des "on veut des victoires y'en a marre". Estimant ne pas avoir été compris, on retourne après le match à la sortie des joueurs dans l'espoir de pouvoir leur parler mais c'est un refus total de la direction préférant préserver les joueurs (ce qui est respectable) mais qui nuit du coup à notre action. Le ton montera un peu mais aucune insulte (comme certains internautes de la Depallens le laisse sous-entendre) le but étant de créer un électrochoc pour ne pas avoir des regrets en fin de saison.

La montée se joue maintenant, les joueurs mouillent le maillot c'est un fait, mais nous n'avançons pas au classement, il faut maintenant enchaîner les victoires, espérons que les joueurs répondront présents ce soir, c'est maintenant ou jamais !

 

GROS PLAN SUR LE RETOUR DES DRUGHI DE LA JUVE

    Le 6 Janvier 2005 la tifoserie de la Juve a peut-être vécu un moment important de son histoire. En effet, après le match opposant leur équipe à celle de Parma au Stadio Ennio Tardini, les leaders des Fighters de la Juve décidèrent d'envahir la pelouse afin d'affronter les ultras de Parma. Le résultat fut désastreux : 19 arrestations, dont la moitié sont des leaders du groupe bianconero, parmi lesquels les deux frères emblématiques à la tête du groupe. Ils sont désormais interdits de stade pour 3 ans. Durant les trois matchs suivants à domicile (contre Livorno, Brescia et la Sampdoria) la tifoserie bianconera ne put assurer le soutien dont elle a l'habitude.

    Dès le début du mois de février, la rumeur de la dissolution des Fighters commence à prendre de l'ampleur. Et dès le 13 février, alors que la Juve reçoit l'Udinese, la Curva Scirea change complètement d'organisation : les Fighters sont officiellement dissous, et les banderoles du groupe et de sa trentaine de sections n'apparaissent pas... Les Drughi font leur réapparition, s'installant au centre de la Curva Scirea. Sur le côté, certains Fighters se regroupent derrière la banderole Arditi. Ils s'occuperont de l'animation vocale, ne laissant aux Drughi qu'un contrôle mesuré de la tribune. Ces derniers ont quand même préparé leur retour en grand, avec une immense phrase : « Tout ce qui revient ne disparaît jamais... Nous sommes comme notre foi... Immortels ». Il faut dire que cela faisait un bon moment que les supporters juventini accumulaient les reproches en direction des Fighters, qu'ils considéraient trop proches du club. De plus, la politisation de certains noyaux du groupe (ext. Droite) était plutôt mal vécue par les supporters locaux. A cela, il convient de rajouter les griefs faisant suite à la trop rare réalisation de tifos d'envergure et de qualité.

    Dans ce contexte plutôt tendu, le retour de Dino n'est peut-être pas un simple hasard du calendrier. Durant plusieurs années, la banderole « Ciao Dino » était accrochée au Stadio Delle Alpi. Dino est un leader ultra de la Juve, arrêté en 1989 pour vol à main armée et meurtre. Sorti de prison en 2005, il a pris en charge la reconstruction des Drughi. La disparition des Fighters est-elle due aux arrestation de l'après Parma ? Le retour de Dino a-t-il accéléré les choses ou les a-t-il provoquées directement?

Les Drughi informent la tifoserie bianconera par tract : « La nouvelle qui a fait le tour de la ville en quelques jours est désormais connue de tout le mouvement ultra italien, et c'est avec une immense fierté qu'aujourd'hui, avec ce tract, nous annonçons à la Tribune Sud Scirea que les DRUGHIS BIANCONERI sont de retour. Nous t'attendons derrière la mythique banderole au centre de la tribune pour repartir tous unis comme au bon vieux temps pour soutenir notre Juve.

Lors des prochains matchs, vous serez mis au courant de tout ce qui concerne les activités du groupe, comme les réunions hebdomadaires et les déplacements. Drugo, rappelle toi que la tribune a besoin de toi parce que tout ce qui revient n'est jamais fini. Nous sommes comme notre foi... immortels. Le directif »

    La réaction des Fighters ne se laisse pas attendre : «Comme tout le monde le sait maintenant, pour des vieux et même des très vieux motifs, la bâche FIGHTERS ne sera plus accrochée. Nous voulons remercier tous les gars qui, durant ces 12 dernières années de bataille seuls contre tous, ont contribué à faire grandir notre tribune et à la faire respecter dans toute l'Italie, par toutes les tifoseries adverses, en voyageant partout avec nos étendards, au prix d'importants sacrifices, mais surtout en étant persécutés par une justice qui arrête et interdit de stade. Cependant, nous vous informons que le groupe n'a pas l'intention de déposer les armes !!!!! Nous nous retrouverons à la gauche de la tribune, derrière la bâche : ARDITI AMICI DI NESSUNO.

Nous poursuivrons notre vie d'ultras et ferons ce que nous avons toujours fait ces dernières années, en combattant avec la même passion... Fiers de notre orgueil de combattant, tous à Roma, portons haut nos couleurs au nom de notre ville !! Le futur nous trouvera toujours forts et dignes. Un salut du Directif qui, pour des raisons judiciaires, ne peut être présent, liberté pour les ultras. »

    De quoi relancer l'intérêt pour une tifoserie riche d'histoire. A la Juve, les premiers groupes de supporters apparaissent vers le milieu des années 1970. Les deux premiers groupes connus, les "Venceremos" et "Autonomia Bianconera", étaient très politisés (ext. gauche) et peu organisés. Les deux premiers véritables groupes structurés de tifosis naissent en 1976 sous le nom de "Fossa dei Campioni" et "Panthers". Les "Fighters" entrent en scène l'année suivante. Ce groupe créé par un certain Beppe Rossi sera le plus important de la curva Filadelfia juventus (nom donné au virage sud de l'ancien stade de la Juve, le stadio Communale) jusque vers la fin des années 1980. Durant la première moitié des années 1980 se constituent de nombreux autres groupes de supporters ("Gioventù Bianconera", "Area Bianconera", "Indians") dont certains se firent connaître pour leur extrémisme, comme celui des "Viking", fondé par de jeunes... milanais. Les "Viking" s'allieront à un autre groupe baptisé "Nucleo Armato Bianconero". C'est durant cette période qu'eut lieu le premier déplacement à l'étranger de groupes de tifosi juventini (à Liège en 1983).

    En 1987, le groupe des Fighters est dissout suite à de graves incidents entre supporters qui émaillèrent une rencontre de championnat jouée par la Juve sur le terrain de la Fiorentina.

    La plupart des anciens des Fighters, en compagnie d'autres groupes de la curva Filadelfia ("Indians", "Gioventù Bianconera") décident alors de s'unir au sein d'un nouveau groupe nommé "Arancia Meccanica" ("Orange mécanique", directement inspiré du film du même nom de Stanley Kubrick). Le caractère violent du film de Kubrick contraindra le groupe à changer de nom ("Drughi", du nom donné dans le film de Kubrick aux membres de la bande d'Alex). Les "Drughi" resteront le groupe de tifosi le plus important de la curva Filadelfia (environ 10000 membres) de 1988 à 1996. En 1993, une partie des supporters du groupe des Drughi reprend son autonomie et reforme le groupe historique des Fighters. Durant 4 ans, Drughi et Fighters se disputent la suprématie de la curva sud. La cohabitation s'avère difficile : les Drughi n'acceptent pas la présence de la bannière des Fighters en plein milieu de la curva. Les Fighters quittent alors le milieu de la curva pour migrer à la droite des Drughi.

    La réconciliation générale a lieu en 1997 dans l'euphorie de la victoire du club en ligue des champions : les Fighters, Drughi et autres sections de la curva sud décident de s'unir sous le nom des "Black and White Fighters Gruppo Storico 1977" dont l'immense bannière est déployée au milieu du virage sud. Le groupe mythique des Fighters était ainsi re-fondé 20 ans après sa création (1977). Suite à cette unification, le groupe des "Irriducibili Valette" (Valette est le nom d'une place de Turin) , créé en 1990, investira la curva nord (dite "curva Scirea" en hommage à Gaetano Scirea, décédé tragiquement dans un accident de voiture en 1989 en Pologne alors qu'il allait superviser pour le compte du club un prochain adversaire en coupe de l'UEFA).

    Le groupe s'auto-dissout durant la saison 2002/2003 suite à des divergences avec la direction du club concernant la suspension de stade de certains membres des "Irriducibili". La curva nord est depuis entièrement occupée par le "Centro Juventus Club", organe centralisant l'ensemble des juventus clubs en Italie et à l'étranger.

IRD93


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