Numéro 48 - 14.04.2002

 

DEPLACEMENT A FOS LE 28 AVRIL

Les supporters organisent un déplacement en bus à Fos dans les mêmes conditions que celui de Marignane :
30 personnes : 13 €
40 personnes : 11 €
50 personnes : 9 €
Inscriptions dès aujourd'hui.
 

INTOX & PROVOCATION

Nouvelle surprise que de retrouver le Président de Marseille Consolat au match Marignane - Toulon alors que son équipe jouait à Menton.
Un supporter Toulonnais a même émis l'hypothèse qu'il ne doit plus pouvoir se passer du Sporting et qu'il va sans doute se présenter comme candidat au poste de Président du STV !
Bien entendu quelques supporters Toulonnais ont profité pour aller le saluer, histoire de le "titiller". C'est ainsi que sous la "pression", il nous a dit tout le "bien" qu'il pensait du football amateur, que si Fos nous laissait gagner, ... etc, ...
Il va de soit que nous avons donné ces informations aux dirigeants du Sporting pour suite à donner éventuelle.
 

SOUVENIRS, SOUVENIRS

IL ETAIT UNE FOIS LE SPORTING : La Première montée en D1

Quand débuta le championnat de la saison 1958/1959, personne ne pensait que Toulon allait tenir les premiers rôles dans la mesure où la saison précédente le SPORTING avait terminé à la 11ème place et que chaque année, les plus sérieux postulants sont ceux qui viennent de la première division, leur expérience étant précieuse.
A sa tête, il y avait le Président DEPALLENS, courtois, d'humeur toujours égale, sachant parler aux joueurs... et aux autres dirigeants du club, sachant, aussi, à l'heure du recrutement, mettre la main à la poche. Comme joueur entraîneur, Gaby ROBERT, hyérois qui s'était distingué sous les couleurs du Racing Club de Paris, meneur d'hommes sérieux, soucieux d'être compris, ayant ses idées et faisant ce qu'il fallait pour aller jusqu'au bout de ses convictions. L'entente entre les deux hommes, l'un s'appuyant sur un comité, l'autre sur les joueurs, allait rendre possible l'exploit qui consistait à s'extraire d'une deuxième division où le club menaçait de végéter.
L'entraîneur joueur disposait d'un effectif qui en valait sans doute bien d'autre, mais qui avait la particularité de ne pas avoir coûté cher au trésorier.
Un exemple, Marcel DUVAL, qui devait garder la cage Toulonnaise durant cette campagne sans jamais être remplacé, venait de LYON, une épaule abîmée que devait soigner, il faut croire efficacement, une petite vieille qui en avait remis d'autres sur pied.
"Mimi" GALLARD était au crépuscule d'une carrière déjà belle et il avait besoin de libertés pour terminer ses études de "Kiné".
MEFTAH, l'avant Centre avait son palmarès derrière lui et puis il y avait des joueurs qui faisaient confiance à Gaby ROBERT.
Bref il y avait :
BEN DRISS Omar, BLANC Robert, CAMILLA Jean, DUVAL Marcel (futur entraîneur), FORZANO Jean, FOURNIER Jean, GALLARD Barthelemy, KARABEDIAN Georges, LABATTUE Eddy (venu de MONACO en fin de saison pour le cas où), LENFANT Théodore, MARQUET Pierre, MEFTAH Abderamane, MORESCO Gérard, PELLEGRINO Henri, ROUBAUD Bernard, SUDRE André (le futur président), TRIVIERE Jean-Marie, VIBOUREL Antoine, VICOT Robert.
Donc en 1958, quand débuta le championnat, Gaby ROBERT travaillait avec l'essentiel de ce groupe depuis un certain temps, l'ensemble progressait, on travaillait dans le calme (c'était déjà important). Arthur DEPALLENS étant suivi par ses amis du comité directeur et laissant l'entraîneur (ce qui n'est pas toujours évident) la marche technique du club. Et pourtant, les conditions n'étaient pas idéales, l'équipement sportif n'ayant rien de remarquable. Mais les joueurs de l'époque considéraient la pelouse (ou plutôt l'absence de pelouse) comme une alliée : le temps de se retourner et les visiteurs étaient le plus souvent menés. Les MEFTAH, LENFANT, BEN DRISS avaient les sens en éveil et l'appétit énorme. Pour situer l'ampleur du problème, les blessés qui devaient de ménager à l'heure de la préparation physique, arpentaient le terrain avec une boîte en carton et ramassaient pierres et débris de verre. On déterra même un matin un cadre de bicyclette dont le guidon émergeait ! Les vestiaires n'étaient qu'une baraque en bois.
Mais le Sporting gagnait tous ses matchs à domicile cette saison-là, sauf un contre Metz le 24 mai et on crut que l'aventure allait s'arrêter là. Mais il restait encore une chance, gagner à BESANCON la semaine suivante contre un candidat qui possédait encore une petite chance d'accéder à la division 1 en cas de victoire.
Pour être certain de monter en D1, il fallait que TOULON gagne à BESANCON.
Les joueurs partirent en train le vendredi 29 mai pour se mettre au vert à Omans distant de moins de 15 kilomètres de BESANCON.
Quant aux supporters, le déplacement était prévu en MICHELINE avec un départ à 3 heures pour un voyage de 8 heures et demi.
Durant la nuit il avait plu, mais lors du coup d'envoi, le temps était idéal. La Fédération avait désigné pour ce match capital un arbitre Italien, M. LOBELLO, qui allait s'avérer excellent.
Pour en arriver là, Toulon avait vécu un mois de mai en dents de scie. Victoires sur AIX (5-2) et GRENOBLE (6-0 avec l'ancien goal de l'équipe de France REMETTER) mais défaites à SETE (1-0), à BEZIERS (4-3), contre METZ (2-1 à Bon Rencontre).
Le 31 mai, à 15 heures avant le coup d'envoi la situation était la suivante :
1er Le Havre (55 points)
2ème Stade Français (50 points)
3ème Toulon, Grenoble et Bordeaux (42 points).
Montent en 1ère Division les 3 premiers. Toulon avait le meilleur goal average.
Devant près de 9.000 spectateurs, les choses démarrèrent au mieux pour TOULON, puisque MEFTAH ouvrit le score à la 23ème minute.
Malheureusement, BESANCON, jouant le jeu, égalisa 2 minutes plus tard. Qu'à celà ne tienne, à la 40ème minute, LENFANT signa un but d'anthologie dont les supporters se souviennent encore. Mais les Bisontins égalisèrent de nouveau juste avant la 2ème mi-temps.
La mi-temps survient donc sur le score de 2 à 2.
A la 60ème minute, sur un coup franc situé à 30 mètres, le ballon contourna le mur et MEFTAH propulsa la balle dan les buts. Durant le dernier quart d'heure, le stade était en ébullition. L'arbitre arrêta le match pour sermoner les deux capitaines car il régnait de plus en plus une atmosphère de corrida. Il alla même réprimander un joueur de BESANCON qui, tel un PAPIN année 1987, plongea dans la surface de réparation pour obtenir un pénalty. Le SPORTING l'emporta donc 3 à 2, prend la 3ème place au classement et se retrouva propulsé en 1ère division.
Les "Azur et Or" pouvaient revenir, fourbus et heureux, pour un défilé historique. Entre MARSEILLE et TOULON, les cheminots pouvaient faire une haie d'honneur à cette équipe de "quatre sous".
Des supporters avaient formé un commando et s'étaient portés sur la passerelle pour être les premiers à accueillir le train. Une marée humaine, comprenant le maire de TOULON, accompagna de la gare au bar "l'Amirauté" (où se trouve actuellement la G.M.F. en face de la place de la Liberté) où avait lieu dans l'allégresse générale une réception comme il n'y en eut jamais d'autres (mais que nous espérons tous revivre une fête identique).
Pour la petite histoire, avec la prime qu'avait touchée chaque joueur à l'époque, Marcel DUVAL pouvait enfin offrir la télé à ses enfants ! Il le leur avait promise.



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