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DEPLACEMENT A FOS LE 28 AVRIL
Les supporters organisent un déplacement
en bus à Fos dans les mêmes conditions que celui de Marignane
:
30 personnes : 13 €
40 personnes : 11 €
50 personnes : 9 €
Inscriptions dès aujourd'hui.
INTOX & PROVOCATION
Nouvelle surprise que de retrouver
le Président de Marseille Consolat au match Marignane - Toulon alors
que son équipe jouait à Menton.
Un supporter Toulonnais a même
émis l'hypothèse qu'il ne doit plus pouvoir se passer du
Sporting et qu'il va sans doute se présenter comme candidat au poste
de Président du STV !
Bien entendu quelques supporters
Toulonnais ont profité pour aller le saluer, histoire de le "titiller".
C'est ainsi que sous la "pression", il nous a dit tout le "bien" qu'il
pensait du football amateur, que si Fos nous laissait gagner, ... etc,
...
Il va de soit que nous avons donné
ces informations aux dirigeants du Sporting pour suite à donner
éventuelle.
SOUVENIRS, SOUVENIRS
IL ETAIT UNE FOIS LE SPORTING : La Première montée en D1
Quand débuta le championnat
de la saison 1958/1959, personne ne pensait que Toulon allait tenir les
premiers rôles dans la mesure où la saison précédente
le SPORTING avait terminé à la 11ème place et que
chaque année, les plus sérieux postulants sont ceux qui viennent
de la première division, leur expérience étant précieuse.
A sa tête, il y avait le
Président DEPALLENS, courtois, d'humeur toujours égale, sachant
parler aux joueurs... et aux autres dirigeants du club, sachant, aussi,
à l'heure du recrutement, mettre la main à la poche. Comme
joueur entraîneur, Gaby ROBERT, hyérois qui s'était
distingué sous les couleurs du Racing Club de Paris, meneur d'hommes
sérieux, soucieux d'être compris, ayant ses idées et
faisant ce qu'il fallait pour aller jusqu'au bout de ses convictions. L'entente
entre les deux hommes, l'un s'appuyant sur un comité, l'autre sur
les joueurs, allait rendre possible l'exploit qui consistait à s'extraire
d'une deuxième division où le club menaçait de végéter.
L'entraîneur joueur disposait
d'un effectif qui en valait sans doute bien d'autre, mais qui avait la
particularité de ne pas avoir coûté cher au trésorier.
Un exemple, Marcel DUVAL, qui devait
garder la cage Toulonnaise durant cette campagne sans jamais être
remplacé, venait de LYON, une épaule abîmée
que devait soigner, il faut croire efficacement, une petite vieille qui
en avait remis d'autres sur pied.
"Mimi" GALLARD était au
crépuscule d'une carrière déjà belle et il
avait besoin de libertés pour terminer ses études de "Kiné".
MEFTAH, l'avant Centre avait son
palmarès derrière lui et puis il y avait des joueurs qui
faisaient confiance à Gaby ROBERT.
Bref il y avait :
BEN DRISS Omar, BLANC Robert, CAMILLA
Jean, DUVAL Marcel (futur entraîneur), FORZANO Jean, FOURNIER Jean,
GALLARD Barthelemy, KARABEDIAN Georges, LABATTUE Eddy (venu de MONACO en
fin de saison pour le cas où), LENFANT Théodore, MARQUET
Pierre, MEFTAH Abderamane, MORESCO Gérard, PELLEGRINO Henri, ROUBAUD
Bernard, SUDRE André (le futur président), TRIVIERE Jean-Marie,
VIBOUREL Antoine, VICOT Robert.
Donc en 1958, quand débuta
le championnat, Gaby ROBERT travaillait avec l'essentiel de ce groupe depuis
un certain temps, l'ensemble progressait, on travaillait dans le calme
(c'était déjà important). Arthur DEPALLENS étant
suivi par ses amis du comité directeur et laissant l'entraîneur
(ce qui n'est pas toujours évident) la marche technique du club.
Et pourtant, les conditions n'étaient pas idéales, l'équipement
sportif n'ayant rien de remarquable. Mais les joueurs de l'époque
considéraient la pelouse (ou plutôt l'absence de pelouse)
comme une alliée : le temps de se retourner et les visiteurs étaient
le plus souvent menés. Les MEFTAH, LENFANT, BEN DRISS avaient les
sens en éveil et l'appétit énorme. Pour situer l'ampleur
du problème, les blessés qui devaient de ménager à
l'heure de la préparation physique, arpentaient le terrain avec
une boîte en carton et ramassaient pierres et débris de verre.
On déterra même un matin un cadre de bicyclette dont le guidon
émergeait ! Les vestiaires n'étaient qu'une baraque en bois.
Mais le Sporting gagnait tous ses
matchs à domicile cette saison-là, sauf un contre Metz le
24 mai et on crut que l'aventure allait s'arrêter là. Mais
il restait encore une chance, gagner à BESANCON la semaine suivante
contre un candidat qui possédait encore une petite chance d'accéder
à la division 1 en cas de victoire.
Pour être certain de monter
en D1, il fallait que TOULON gagne à BESANCON.
Les joueurs partirent en train
le vendredi 29 mai pour se mettre au vert à Omans distant de moins
de 15 kilomètres de BESANCON.
Quant aux supporters, le déplacement
était prévu en MICHELINE avec un départ à 3
heures pour un voyage de 8 heures et demi.
Durant la nuit il avait plu, mais
lors du coup d'envoi, le temps était idéal. La Fédération
avait désigné pour ce match capital un arbitre Italien, M.
LOBELLO, qui allait s'avérer excellent.
Pour en arriver là, Toulon
avait vécu un mois de mai en dents de scie. Victoires sur AIX (5-2)
et GRENOBLE (6-0 avec l'ancien goal de l'équipe de France REMETTER)
mais défaites à SETE (1-0), à BEZIERS (4-3), contre
METZ (2-1 à Bon Rencontre).
Le 31 mai, à 15 heures avant
le coup d'envoi la situation était la suivante :
1er Le Havre (55 points)
2ème Stade Français
(50 points)
3ème Toulon, Grenoble et
Bordeaux (42 points).
Montent en 1ère Division
les 3 premiers. Toulon avait le meilleur goal average.
Devant près de 9.000 spectateurs,
les choses démarrèrent au mieux pour TOULON, puisque MEFTAH
ouvrit le score à la 23ème minute.
Malheureusement, BESANCON, jouant
le jeu, égalisa 2 minutes plus tard. Qu'à celà ne
tienne, à la 40ème minute, LENFANT signa un but d'anthologie
dont les supporters se souviennent encore. Mais les Bisontins égalisèrent
de nouveau juste avant la 2ème mi-temps.
La mi-temps survient donc sur le
score de 2 à 2.
A la 60ème minute, sur un
coup franc situé à 30 mètres, le ballon contourna
le mur et MEFTAH propulsa la balle dan les buts. Durant le dernier quart
d'heure, le stade était en ébullition. L'arbitre arrêta
le match pour sermoner les deux capitaines car il régnait de plus
en plus une atmosphère de corrida. Il alla même réprimander
un joueur de BESANCON qui, tel un PAPIN année 1987, plongea dans
la surface de réparation pour obtenir un pénalty. Le SPORTING
l'emporta donc 3 à 2, prend la 3ème place au classement et
se retrouva propulsé en 1ère division.
Les "Azur et Or" pouvaient revenir,
fourbus et heureux, pour un défilé historique. Entre MARSEILLE
et TOULON, les cheminots pouvaient faire une haie d'honneur à cette
équipe de "quatre sous".
Des supporters avaient formé
un commando et s'étaient portés sur la passerelle pour être
les premiers à accueillir le train. Une marée humaine, comprenant
le maire de TOULON, accompagna de la gare au bar "l'Amirauté" (où
se trouve actuellement la G.M.F. en face de la place de la Liberté)
où avait lieu dans l'allégresse générale une
réception comme il n'y en eut jamais d'autres (mais que nous espérons
tous revivre une fête identique).
Pour la petite histoire, avec la
prime qu'avait touchée chaque joueur à l'époque, Marcel
DUVAL pouvait enfin offrir la télé à ses enfants !
Il le leur avait promise.