Numéro 17 - 12.12.1999

Joyeuses Fêtes

Voici le dernier match à domicile de l'année 1999. Nous profitons donc de souhaiter à tous les spectateurs et les supporters du Sporting ainsi qu'à leur famille, tous nos meilleurs voeux de santé, prospérité à l'occasion de la nouvelle année qui va arriver. Que notre Sporting retrouve très rapidement une place conforme à son rang. Nous avons besoin au niveau du Var d'une locomotive qui pousse vers le haut tous les clubs du département. Seul le Sporting de Toulon, n'en déplaise à certains marseillais, avec ses infrastructures, la population de son agglomération.... peut réellement jouer ce rôle. A chaque déplacement (Manosque, Saint Rémy, Carnoux, Cannes, ...) il y a au moins 40 supporters de Toulon présents dans les tribunes. Nous devons continuer à nous mobiliser pour encourager notre club. Aujourd'hui, comme demain, il nous faut les 4 points de la victoire.

ALLEZ TOULON !
G. LUBRANO





Les "COUPES"
Le Dimanche 28 novembre a vu la victoire de nos équipes en Coupe du Var (32ème) contre St Tropez (club de PHA) et en Coupe Gambardella (5ème tour). Il nous est apparu judicieux de vous présenter ces 2 "Coupes".

La Coupe du Var ou Coupe du Conseil Général

Cette coupe a été crée en 1957.
La coupe qui a été offerte par le conseil Général, est la propriété du District. Elle est remise en garde pour 1 an au vainqueur. Il est en outre remis à chaque équipe finaliste une médaille et une coupe souvenir au vainqueur. Comme pour la Coupe de France, il est gravé sur le socle le nom du vainqueur. Les clubs qui ont remporté le plus souvent la Coupe du Var (5 fois) sont FC Hyères et Saint Raphaël. Enfin rappelons que les clubs de National, CFA, CFA2, ... sont tenus de présenter leur équipe réserve. C'est ainsi que le Sporting qui a été le plus souvent représenté par son équipe N°3 a gagné par 3 fois cette compétition : en 79/80, 84/85 et 91/92. En réalité, le Sporting l'a gagné une 4ème fois en 96/97, en battant Le Las. Mais ce club porta réclamation et Toulon fût disqualifié. Le détenteur du trophé est E.S Sainte Zacharie (club de PHA) qui a battu l'Olympique Sportif Méditerranée Seynois sur le score de 2 à 1 après prolongation à Bon Rencontre.

Il était une fois ... Gambardella

Emmanuel Gambardella, président de la F.F.F de 1949 à 1953, demeure présent dans les mémoires à travers l'épreuve nationale qui porte son nom depuis 45 ans.
Gambardella est né le 3 juillet 1888 à Sète. En 1909, il est gardien de but à l'A.S.Sète et cumule la fonction de secrétaire. En 1910, il débute comme journaliste dans un journal de Sport pour se retrouver quelques années plus tard au "Midi Libre". En 1923, il prendra position pour son club, publiquement chahuté par des péripéties judico-sportives et critiquera les instances de la capitale et dépeindra le Parisien tel un fourbe ignare.
Chemin faisant, il abandonnera ses griefs et cultivera diplomatie et conciliation. Il s'impliquera à la commission du joueur rétribué puis à celle de l'élite et commandera le Groupement du Football Professionnel. Il décroche en 1949 son bâton de maréchal, président de la F.F.F. et succède au légendaire Jules Rimet. Réélu en juillet 1953, il décède le 30 août 1953. L'année suivante naîtra une épreuve fédérale intitulée Coupe Gambardella, destinée aux juniors.
Depuis 1996, la finale de la Coupe Gambardella se joue en lever de rideau de la finale de la Coupe de France. Les "spécialistes" de cette coupe sont Saint-Etienne et Lens (7 finales dont 3 gagnées) suivis d'Auxerre (6 finales) et Lyon (5 finales).
En 1968, la finale s'est jouée au bénéfice de ... l'âge conformément au règlement en vigueur à l'époque de Martigues et aux dépends de Reims. 10 finales (dont les 3 dernières) se sont terminées par l'épreuve des tirs au but.
En ce qui concerne Toulon, le Sporting se comporte globalement assez bien. Ainsi de nombreux jeunes, après s'être fait remarqués, se retrouvent dans des équipes dites de "gros calibres". Le dernier exemple est celui de Diawara.
Cette année, nos jeunes sont en tête se leur championnat et se sont qualifiés le 28 novembre lors du cinquième tour aux dépends du FC Hyères 3 à 0.
 

Double interview : LIONEL QUENEMER et STYVE SAEZ.

(par Julie, avec la participation de Momo et Joan).
Lionel est un enfant du pays. A 25 ans, il revient dans son club après s'être essayé à Metz, ile Rousse, Calvi et enfin Villefranche / Saône. Fidèle et sérieux, il est très attendu cette saison. En effet, beaucoup d'espoirs sont portés à son sujet. Quéqué a accepté de répondre aux questions de "jour de match" spécialement pour vous.

Julie : Te sens-tu bien au sein du groupe ?
Lionel : Oui c'est super. Je suis heureux d'être revenu à Toulon car je n'ai jamais voulu partir de mon plein gré. On m'a un peu forcé la main. A 1'époque, Monsieur Bérenguier n'a pas su faire les bons choix. Au lieu de garder des joueurs comme Bénédet, on aurait plutôt dû garder des jeunes comme Porato. Enfin, aujourd'hui j'ai retrouvé ma ville et mes repères, surtout sur le terrain : Bon Rencontre, c'est mon jardin (rires).

J : Déjà 2 buts à ton actif ; les prochains, c'est pour quand ?
L : Bientôt j'espère, mais cela m'est égal que se soit Quemener ou un autre qui marque. Le tout, c'est que 1'équipe gagne et je suis aussi heureux lorsque c'est Noku, Sif ou Boulle qui marque. L'important ce n'est pas le buteur, c'est le score à la fin du match.

J : Déjà 2 buts marqués à la maison mais aucun à 1'extérieur: y-a-t-il une raison particulière ?
L : Non, je ne sais pas. Disons qu'à la maison, j'ai toujours joué à mon poste favori, done j'étais certainement plus en condition. A Carnoux j'ai joué en 6 donc... voilà il n'y a pas de raison particulière.

Momo : Mais as-tu réellement trouvé ta place ?
L : J'ai été formé pour joué attaquant. A Toulon, j'ai toujours joué attaquant, et c'est lorsque je suis monté à Metz que l'on m'a fait joué en 10. Même l'année dernière à Villefranche/Saône j'ai joué en 10 ; cela ne pas empêché de finir meilleur buteur du club. Le tout, c'est que je touche le ballon. Je ne pourrais pas passer mon temps à attendre devant que le ballon m'arrive dans les pieds. 10, c'est vraiment le poste qui me va le mieux, à mon avis : maintenant c'est au coach de décider. A Carnoux, comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai joué en 6 parce qu'il avait besoin de moi en 6. Maintenant s'il veut que je joue arrière latéral, je le ferais pour le bien de l'équipe. Ma carrière est derrière moi désormais. Je vais essayer de faire remonter Toulon en CFA 2 voire même en CFA dans les années à venir et pourquoi pas en National.

J : Tu as donc envie de vivre une belle aventure avec Toulon ?
L  C'est pour cela que j'ai voulu revenir. Déjà, pour faire remonter le club en CFA 2 cette saison et dans les trois ou quatre ans à venir le faire remonter en National si c'est possible... Si les dirgeants ne font pas les même conneries qu'avant ... Si tu vois ce que je veux dire. De plus, je me sens bien ici et j'ai trouvé des choses que je n'avais pas vu ailleurs. A Toulon, il y a une âme et j'ai été surpris par I'ambiance qui m'y attendait. J'ai été agréablement surpris par les supporters. Le premier match que l'on a fait quand je suis rentré sur le terrain, cela m'a émerveillé. Même à Carnoux les joueurs nous ont félicité pour notre public car eux aussi ont été très surpris. Heureusement qu'ils sont là ! (rires)

J : Tu es le plus vieux et le plus stable ; tu es certainement le pilier et le modèle de cette équipe. Tu y joues un rôle important : prends-tu ce rôle à coeur ?
L : C'est vrai je dois assumer un rôle assez important car je suis le plus expérimenté. Je dois avoir un rôle assez important dans 1'équipe mais je ne suis pas le seul. D'autres joueurs ont joué en CFA comme Saez et même d'autres en D2.

J : Pourtant c'est à toi que l'on a remis le brassard de capitaine passé un moment ?
L : Oui même si ce n'est plus moi qui 1'est mais Lolo. Lorsque je joue à l'extérieur les joueurs comme moi ou Darri (Darrigade) sommes déjà catalogués. On va donc être les premiers à prendre des coups. Donc il ne vaut mieux pas se mettre encore plus en valeur. De toutes façons, je n'ai pas besoin du brassard pour faire quelque chose.

J : Toulonnais à 100 % ?
L : Ah ben oui, là tu peux mettre un gros OUI.

J : Tu as la parole ; as-tu un petit message à faire passer à ta famille ?
L : J'ai dû partir jeune pour ma carrière et je n'ai pas vu grandir mon frère et ma soeur. Aujourd'hui si j'ai voulu revenir à Toulon c'est pour le club mais aussi et surtout pour ma famille. J'ai loupé ma soeur et mon frère et je ne veux pas que le phénomène se reproduise avec mes filles. Je veux que mes parents voient grandir leur petite fille. Ce côté familial m'a beaucoup manqué et aujourd'hui j'ai envie d'être auprès d'eux.

Comme Lionel, Styve est un gars sérieux et expérimenté. A 22 ans le mois prochain, il est aujourd'hui une pièce maîtresse de 1'équipe. Julie : Styve racontes nous ton début de carrière ?

Styve : Mon tout début de carrière, c'est Toulon. Ca c'est très bien passé. J'ai eu de bons formateurs ; il y a encore M. Sensi au club. Je suis rentré au centre en cadet 2 : donc Toulon a été mon club de pré-formation. Ensuite, il y a eu les problèmes que nous connaissons. On est descendu de D1 en N1. C'est cette année là que je suis parti à Montpellier, alors que j'avais 17 ans. Arrivé là-bas, j'ai signé un contrat de deux ans. Ca n'a pas marché ; je ne me suis pas bien acclimaté. Donc j'ai signé à Hyères, pour revenir près de chez moi. Hyères était un club qui avait un bon niveau (N3 à l'époque) et qui me permettait de poursuivre mes études. J'ai fait deux bonnes saisons et la dernière je me suis un peu embrouillé avec le coach. C'est pour ça que j'ai décidé de partir. Donc j'ai décidé de revenir à Toulon.

Julie : Et pourquoi cette décision ?
Styve : Premièrement parce que c'est mon club, deuxièmement parce qu'il y a un gros challenge et troisièmement parce qu'il y a les supporters. C'est un truc très important au niveau des joueurs. Là, depuis le début de l'année : on est sur le terrain, on prend un but mais dans nos têtes on sait qu'on va gagner. C'est la première fois que cela m'arrive. Je ne sais pas on dirait qu'on ne peut pas perdre avec tous ces gens qu'il y a autour. Ca stimule deux fois, cent fois même. Par exemple, à Cannes, où le terrain était ... de la boue, il a fallu se sortir de je ne sais pas d'où pour gagner ; et on en a mis quatre alors qu'on perdait 1-0, avec les gens dans les tribunes. Calmement quoi. Sinon pourquoi j'ai choisi le Sporting à part cela ; parce que déjà ii y a un coach de haut niveau. C'est un grand bonhomme par rapport à son statut. C'est la première fois que je sens bien un coach, dans le club où je vais. Il parle bien... et c'est un grand bonhomme. Point.
Jean : Styve, je pense la même chose que toi sur les supporters. Moi je suis Parisien, je suis tombé amoureux de ce club par hasard. Etre supporter en DH, tous les week-end, par des gens comme ça, c'est vraiment formidable. Il y a des vieux des jeunes réunis pour l'amour du même maillot. Moi, je suis tombé amoureux de ces gens là. Ils m6ritent beaucoup de choses car ils sont le 12ème homme. Ils méritent le respect, t'as raison Styve. Ils méritent l'admiration tous ces gens là, on ne peut pas revenir de l'enfer comme ça. Je me souviens du match contre Cagnes, c'est ça : on est mené 2 à 0 et on revient 2 à 2. Ca c'est quelque chose de formidable. Ca restera gravé dans mon coeur même si je devais arrêter le football maintenant. Ces gens resteront gravé dans mon coeur. Je les respecte beaucoup et je ne trouve pas les mots. Ils sont justes et bons à la fois. Toi, Julie... Restez comme ça et vous verrez que nous, joueurs, nous ne vous décevrons pas !

Julie : A ton avis, que peut t'apporter le club ?
Styve : Me redonner le goût de jouer au foot, parce que l'an dernier j'étais un peu dégoûté. Et c'est un challenge que le club a à relever et moi, ça m'intéresse. Voilà.

J : Et toi que penses tu pouvoir lui apporter ?
S : Moi je dois apporter mon expérience malgré mon jeune âge (un peu vieux quand même) et puis bon, je peux aider les jeunes joueurs.

J : Le coach nous a dit que tu étais quelqu'un de calme et lucide : tu as confirmé. Penses-tu que cela peut jouer sur 1'équilibre de l'équipe?
S : Je ne sais pas, j'espère.

J : Tu penses avoir de l'influence sur les autres ?
S : Pour l'instant ça va. Lorsque je leur parle, ils m'écoutent.

J : Quels sont tes objectifs pour cette saison et à long terme ?
S : Monter, et plus tard on verra. Pour l'instant je vis le jour présent. J'aimerais pouvoir rebondir. Pouvoir refaire une carrière dans le foot.

J : A quand le premier but ?
S : A quand le premier but ? ... ben dans deux semaines contre Gap (note, on prend le pari). Ce n'est pas mon rôle de marquer.

J : Oui, mais regardes Patrick ?
S : Oui, Patrick a marqué, c'est bien... Quand ça viendra ça viendra. Je suis plutôt un passeur qu'un buteur. Je suis très altruiste.

J : Si je te dis "jaune et bleu " tu réponds quoi ?
S : Je réponds Toulon, je réponds Sporting et rascasse ... et couleurs.

J : Et un seul mot sur l'ambiance du club ?
S : Un mot ? j'en ai plusieurs... Chaleureux, cool et correct.

J : Toulonnais à 100 % ?
S : Ah ouais, toulonnais à 100 %.
 

L'équipe du jour : L'Association Sportive Saint - Cyr - La Cadière

Couleur Jaune
Ce club est né de la fusion, à la fin de la saison 97/98, du Sporting Club de Saint-Cyr et du Football Club de La Cadière. Ces 2 clubs évoluaient alors en D.H.R et avaient terminé respectivement à la 4ème et 6ème place. La saison dernière, donc la 1ère saison du club, l'AS St Cyr - La Cadière a terminé à la 2ème place. Seul le 1er de chaque groupe de DHR devait accéder en DH compte tenu que 3 clubs devaient descendre de CFA2 en DH. Mais, par suite du repêchage de Saint Raphaël et d'Istres et après un match de barrage contre La Cayolle, le club se retrouva en DH. Dans le club, outre l'entraîneur, il figure plusieurs "anciens" Toulonnais" : Coulbault, Grima, Didier Rabat.
Seul club varois avec Toulon ne DH, ce match va constituer donc le derby et quelques cm2 de plus dans Var Matin.



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