Journée du 24.10.1992

A Toulon, stade Mayol, Paris Saint Germain bat Toulon 2 à 0 (1-0).

Spectateurs : 7000 ; Arbitre : M. Delmer.

Buts : Weah (35', 58').

Toulon : Borelli, Bérenguier, Rabat, Rhinan, Meyrieu, Anziani, Collot, Pinéda ; Entr. Robert Dewilder.

PSG : Lama, Kambouaré, Rai, Guérin, Le Guen, Ginola, Fournier, Valdo, Weah.

    Problème pour Toulon : contenir George Weah, déjà auteur de 6 buts en championnats et 5 en Coupe d'Europe.

    Question posée à Philippe Thys : 3 jours après Naples, est-ce que les parisiens vous font peur ?

- " Sur ce que l'on a vu mercredi, les parisiens nous ont laissé une formidable impression. Ils ne nous font pas peur, on les craint et on les respecte. Un match ne ressemble jamais à un autre. On va essayer ce soir que celui là ne ressemble pas à celui de mercredi dernier."

 

    Thierry Rabat : " J'ai été désigné pour m'occuper de George Weah. Je suis impressionné car c'est le meilleur attaquant français et un des meilleurs européens. Mais je n'ai pas de complexe vis-à-vis de lui. Je vais tout donner pour pouvoir le contrer. "

 

    Et pourtant cette peur hypothétique se transforme en frayeur dès la 2ème minute lorsque le coup-franc lointain du gauche de Le Guen repoussé par Borelli, donne l'occasion à Weah de tacler le ballon au-dessus de la lucarne.

 

    Mais Toulon et Robert Dewilder ont choisi de jouer : l'entraîneur a aligné un 4 3 3.

 

    14ème minute : coup-franc à gauche tiré par Meyrieu. Guérin se loupe mais Pinéda ne peut se retourner suffisamment pour tromper le portier parisien et sa frappe finit dans le petit filet.

 

    35ème minute : Coup-franc rapidement joué : Valdo lance en profondeur Le Guen (pendant que les Toulonnais préparent encore leur mur) mais le centre est contré par Thys. C'est le corner de Guérin remarquablement bien déposé sur la tête de Weah qui s'élève au-dessus de tout le monde pour tromper Borelli. C'est l'ouverture du score (0-1), comme à Naples.

 

    La domination parisienne dans le domaine aérien se traduit encore par un corner où la tête de Kambouaré est trop décroisée. La 2ème période est totalement dominée par le PSG.

 

    58ème minute : une vive remontée sur le côté gauche des parisiens par Valdo parvient à Guérin qui réussit un crochet pour se débarrasser du tacle de Rabat et lancer George Weah dans la profondeur. Borelli se lance à sa rencontre mais la parade du portier rebondit sur le ventre du libérien qui parvient à pousser le ballon au fond des filets malgré le retour d'un défenseur en catastrophe (0-2).

 

    On pense au 5-2 que les parisiens avaient infligé aux Toulonnais l'année passée. Et ça passe très près encore lorsque une succession de passes courtes autour de la surface de réparation, de la gauche vers la droite, parvient à Weah qui transmet à Ginola esseulé dont la frappe du droit est trop dévissé.

 

    Et puis un hourrah football du côté toulonnais lorsque Lama relâche le ballon de corner tiré par Meyrieu, Rhinan ne pouvant en profiter en mettant son lob trop au-dessus. De même sur un coup-franc d'Anziani où Pinéda arrive un poil trop tard. 10 dernières minutes de haut niveau mais trop tardives pour inquiéter le PSG. Toulon encaisse là sa 4ème défaite consécutive, le PSG l'emporte à l'extérieur pour la 2ème fois de la semaine.

 

    Robert Dewilder : "Il va nous falloir la volonté et puis bien sûr surmonter un petit peu ces défaites parce que c'est la 4ème d'affilée. Maintenant je crois qu'à certains moment on démontre et on prouve que l'on peut y arriver. La volonté et le désir de bien faire aussi. Il faut avoir encore un peu plus de conviction, un peu plus de persévérance et de personnalité. Il faut que l'on durcisse un peu plus notre jeu, sans faire mal à l'adversaire, mais plus de rigueur."

Philippe Doucet / Jour de Foot