Coupe de France

A Toulon (Stade Mayol) SC Toulon 83 et Montpellier (1-1), Montpellier qualifié aux tirs au but (4-1). Temps froid, bonne pelouse, 12 000 spectateurs.

Arbitre M. Tellenne.

Buts: pour Toulon : Cabezas (10') ; pour Montpellier (Petit 16').

Avertissements : Rabat (5'), Danieri (86') à Toulon ; Delaye (50') à Montpellier.

SC Toulon 83 : Zingaro - Coulbault (Danieri 81') Ferrer, Rebecq, Charlet - Maresu, Bonadeï, Rabat, Boissier (Zanotti 95') - Cabezas, Moses (Schroeder 106') ; Entraîneur Alfano.

Montpellier : Martini - Baills, Der Zakarian, Laurey, S.Blanc Rouvière, Pavon, Delaye, Lefèvre - Petit, Robert (Rizzetto 60') ; Entraîneur Mezy.

    MAYOL encore une fois plus que bien garni à l'exception de l'aileron réservé aux supporters héraultais qui sonnait désagréablement le vide, eut un coup de coeur au coup d'envoi, les joueurs toulonnais s'étaient teints les cheveux en bleus. "Ils n'ont pas trouvé de jaune" nous raconta Michel Thiry le kiné qui avait aussi "subi" le même sort mais à son corps défendant. Autant dire que c'était bien pour faire la fête que les Toulonnais s'étaient alignés au coup d'envoi.

    Et comme la meilleure façon de faire la fête c'est encore de marquer des buts, les joueurs "azur et or" s'attelèrent vaillamment à la tâche. Un premier coup franc de Laurent Bonadeï sollicitant tout de suite Martini.

    Les Montpelliérains répliquaient du tac au tac et le "grand Zingaro" devait intervenir sur un centre de Délaye venu de la droite.

    Mais on n'oubliait pas de jouer un match de Coupe et Didier Rabat prenait un carton jaune pour une faute sur Der Zakarian tandis que Laurent Bonadeï auteur d'un excellent début de match était arrêté aux abords de la surface, le coup franc canon de Rabat frôlant la transversale de Martini (6ème).

    Deux minutes plus tard le numéro 7 "azur et or" était plus heureux, puisque sur une remise de Moses il adressait un superbe centre sur lequel Jean-Noël Cabezas n'avait qu'à dire "Oui" de la tête pour expédier Martini aux pâquerettes.

    Mayol s'enflammait !

SIX MINUTES DE REVE !

    Cet avantage les Toulonnais n'allaient le garder que six minutes, puisqu' après un premier tir de Pavon (12') Délaye glissait dans le bon intervalle un bon ballon que Vincent Petit s'empressait de convertir en but d'une petite frappe bien croisée (16'). C'était le même genre de but que les Toulonnais avaient déjà concédé à Didier Tholot contre Bordeaux.

 

    Ce but venait de tuer le fol espoir qui avait envahi Mayol, mais reflétait bien le déroulement d'un match très équilibré où les Toulonnais tenaient sans complexes la dragée haute à l'équipe en forme du championnat de France.

 

    Les actions se succédaient alternativement d'un but sur l'autre Martini devant intervenir sur un bon tir de Cabezas (26') tandis que Zingaro avait repoussé une tête de Petit (19').

 

    Ainsi dans la même minute (34') Bonadeï qui tardait à prendre sa chance se faisait contrer et cent mètres plus loin Petit face à Zingaro mettait largement à côté.

 

    Et c'est Martini qui devait repousser au-dessus de Cabezas un ballon en profondeur de Bonadeï juste avant la mi-temps (43').

 

    Delaye était l'homme du début de la seconde période - bon tir et carton jaune en cinq minutes - mais Toulon repartait de plus belle Martini devant intervenir sur une frappe de Moses bien lancé par Cabezas (53').

 

    Michel Mezy voulant relancer son équipe lançait Rizzetto dans la partie en lieu et place de Laurent Robert, Cabezas venait pourtant prendre encore sa chance mais son tir passait au-dessus.

 

    Régis Coulbault carbonisé laissait sa place à Pascal Danieri (81') et Toulon tenait jusqu'à la fin du temps réglementaire Mayol avait droit pour la seconde fois consécutive à la prolongation.

 

REBECQ ET ZINGARO RETARDENT L'ECHEANCE

    Elle commençait mal pour Toulon puisque Rebecq repoussait sur la ligne un tir de Pavon qui prenait la bonne direction.

 

    Marc Zanotti remplaçait Boissier (95') et les Toulonnais se montraient encore menaçants sur deux centres du Sanaryen "Nono" Cabezas plaçant un bon coup de tête hélas à côté sur le premier et Didier Rabat était repris de justesse sur le second. Schroeder remplaçait Moses pour la seconde mi-temps de la prolongation. Les Toulonnais paraissaient fatigués mais appuyés sur un excellent Zingaro et non moins remarquable public ils allaient au bout de l'aventure.

 

    Après deux heures de match il fallait donc en venir aux tirs au but.

 

HELAS, LES TIRS AU BUT

    Depuis Vitrolles il y a deux ans on sait que ce n'est pas le meilleur exercice des Toulonnais d'autant que tout comme face à l'équipe de Dalger, Jean-Noël Cabezas, remarquable toute la partie, mettait à côté le premier essai "azur et or" tandis que la frappe de Laurent Bonadeï atterrissait sur le coin de l'équerre de Martini. Pavon, Der Zakarian et Laurey ayant fait mouche, la situation des Toulonnais fût vite désespérée. Marco Zanotti apporta bien un petit ballon d'oxygène mais le pied de Serge Blanc ne trembla pas et il manqua une petite main à Franck Zingaro.

 

    L'aventure "azur et or" s'achevait ainsi, Mayol pas rancunier réclamait un tour d'honneur. Même si le coeur n'y était pas, le groupe toulonnais s'exécuta.

 

    Ce n'est qu'un au revoir les gars !



MIDI-LIBRE

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Dans ce genre de match, il y a toujours un vainqueur moral et un vainqueur aux points. Les montpelliérians se reconnaîtront. Le coup passa si près...