A Bordeaux stade Lescure : Bordeaux et Toulon 1 à 1 (0-0)

Temps orageux, terrain bon, éclairage satisfaisant. Spectateurs : 18.000. Arbitre : M. Ramos.

Toulon : Borrelli - Thys, Rhinan, Bérenguier, Rabat - Martin, Eyraud, Roy, Anziani - Xuereb, Meyrieu ; Entr. Robert Dewilder.

Bordeaux : Huard, Guérit, Lizarazu, Croci, Zidane, Dugarry ; Entr. Rolland Courbis.

Buts - Bordeaux : Lizarazu (46', s.p.) - Toulon : Roy (81').

Remplacements - Bordeaux : Croci par Valdeir (56'j, Zidane par Vecchioni (71').

Toulon : Anziani par Pineda (29'), Xuereb par Carvalho (84').

Avertissements - Bordeaux : Croci (14'). Toulon : Meyrieu (14'), Rhinan (20'), Thys (90').

    Rolland COURBIS a vraiment tout emporté à Bordeaux. Y compris "l'Oeil du Tigre", la musique du film Rocky qu'il faisait jouer avant chaque match à Mayol et qui accompagnait les deux équipes à leur entrée sur la belle pelouse du stade Lescure, par une température un peu fraîche.

    Robert Dewilder avait conservé la même équipe qui avait débuté contre l'O.M. et les Girondins se présentaient dans la composition annoncée, c'est à dire avec le Brésilien Valdeir sur le banc. Les "blanc" à scapulaire violet mettaient d'entrée la pression sur le but de Borrelli, obtenant un premier corner dès la 15ème seconde de jeu et un bon coup franc sur une obstruction de Bérenguier sur Marquet avant la fin de la première minute. L'occasion pour Zidane d'armer une belle frappe que Borrelli captait en deux temps.

    Par Xuereb, Toulon essayait de répliquer mais Huard faisait preuve de belles qualités de joueur de champ. Martin piquait cependant un ballon dans les pieds de Croci et menait un bon contre avec Meyrieu qui se terminait mal pour les Toulonnais. Des Toulonnais qui avaient assez vite trouvé leur marque en défense à l'image de Rhinan et qui gardaient assez bien le ballon au milieu du terrain.

    Un accrochage Croci Meyrieu donnait l'occasion à M. Ramos de sortir le premier carton, le gendre de Pierre Mosca avait mis un vilain coup par derrière, et loin du jeu, au capitaine toulonnais qui avait eu tort de se rebiffer (16è).

    Quelques minutes plus tard, c'est Rhinan qui écopait lui aussi (23è) d'un avertissement. Sur le coup franc, Santos montait en attaque, se ruait à l'assaut mais ne pouvait assurer sa reprise de la tête.

    Les Toulonnais passaient alors des moments difficiles, une mésentente Rhinan Borrelli étant bien près de profiter à Dugarry dont la frappe sortait au ras du poteau. "Lucky" n'en était pas perturbé pour autant puisque l'instant d'après il se couchait bien sur une frappe du même Dugarry (28è) avant de s'imposer magistralement dans un tête à tête avec Patrice Marquet qui se présentait seul (29è). Devant la résistance toulonnaise, le jeu devenait heurté et Anziani, séché par Guérit, devait être remplacé par Pineda (32è). Quelques minutes après, Croci qui continuait à "distribuer" impunément s'en prenait à Martin qui restait au sol. L'arbitrage de M. Ramos ne faisait rien non plus pour ramener la sérénité, on s'énervait passablement aux quatre coins de la pelouse. Bordeaux accélérait en vue de la mi-temps mais Toulon s'accrochait toute énergie dehors et regagnait les vestiaires sur une marque vierge. Rhinan mettant encore en corner un ballon convoité par Marquet.

    Ce score vierge, malheureusement les Toulonnais n'allaient pas pouvoir le conserver très longtemps puisqu'ils allaient se faire cueillir à froid dès le début de la 2è période. Un ballon renvoyé au pied par Borrelli, Lizarazu s'infiltrait côté gauche et il était accroché par Thys donnant l'occasion à M. Ramos de siffler un penalty que le défenseur bordelais ne laissait à personne le soin de transformer. C'était un coup dur pour le Sportinq d'autant que Bordeaux, libéré, accélérait encore et Borrelli devait s'envoler sur une tête de Dugarry consécutive à un corner de Lizarazu, toujours lui, tout à coup déchaîné.

    Une frappe pas cadrée, et peut-être contrée, de Roy, un coup franc de Meyrieu et une reprise de Pinéda témoignaient des velléités azur et or de revenir au score mais offensivement parlant on ne donnait pas dans la facilité dans le camp toulonnais.

    A 1-0, Rolland Courbis faisait rentrer son Brésilien Valdéir à la place de Croci. Borrelli lui préservait son sans faute, réparant une erreur de Rabat qui tergiversait dans sa surface. Par Xuereb, puis Meyrieu, Toulon se faisait menaçant mais Huard se montrait intraitable.

    Les Toulonnais allaient se créer une superbe occasion avec Eric Roy au départ qui glissait un non moins superbe ballon à Pinéda qui venait malheureusement s'empaler sur Huard (77e). Le genre d'occasion qu'il vaut mieux ne pas manquer quand on est mené au score. Les Toulonnais avaient donc refait surface et faisaient la loi au milieu du terrain.

    Courbis s'en apercevait et remplaçait Zidane par Vecchioni dans ce secteur de jeu pour le dernier quart d'heure. Un dernier quart d'heure que les Varois jouaient très énergiquement mais sans grande réussite.

    Les Toulonnais insistaient et ils n'avaient pas tort puisque Eric Roy également sur un très beau mouvement collectif, parti de Rabat et poursuivi à une touche de balle par Xuereb, Eyraud et Pinéda, qui glissait le ballon à Roy derrière lui qui marquait du plat du pied. C'était bien sûr un coup de froid dans le stade d'autant qu'un accrochage Dugarry Rhinan faisait monter la tension et qu'un bon arrêt de Borrelli sur une frappe de Marquet témoignait que rien n'était acquis pour Toulon.

    Collot remplaçait Xuereb dans les rangs du Sporting, Meyrieu, lui, sortait son canon écrasant, une frappe terrible sur la transversale de Gaétan Huard. L'instant d'après, c'est Collot qui restait au sol sur un tacle arrière de Daniel. Sur le coup franc, Meyrieu frappait encore et Huard mettait difficilement au dessus.

    Toulon finissait au sprint faisant apprécier une belle condition physique et de belles qualités morales, malgré M. Ramos qui arrêtait encore Collot, parti en contre, pour donner un coup franc contre Rhinan et un carton contre Thys, coupable de protestations trop véhémentes. Mais rien n'y faisait et le Sporting qui avait beaucoup ramé, ramenait un point précieux de Gironde.