Coupe de France - 4ème Tour - 10.10.1998 |
Le sans-faute des tireurs toulonnais
Condamnés à la prolongation par un penalty surréaliste sifflé dans les arrêts de jeu, les Toulonnais ont dû aller aux tirs au but pour venir à bout d'opiniâtres Valettois
A La Valette (Vallis Laeta) SC Toulon et UA Valette 1-1 (0 -0) ; Toulon qualifié aux tirs au but 5-3.
400 spectateurs.
Arbitre M. Palombo.
Buts : Valero 61' pour Toulon, Monteilhet 91' sp pour la Valette.
Tirs aux buts réussis par T. Rabat, Noku, Courtois, Valero et Maresu pour Toulon ; Lachèvre, Revelli et Monteilhet pour La Valette, manqué par S. Charlet (UAV).
SC Toulon : Dervin, Vanverbergue, (Sif 106'), lstace, Nancy, Courtois, Descours, Maresu, T.Rabat, Bencherif (Bertolucci 109') — Valero, Noku Entr. : Alfano.
UA La Valette : Pisani, Balory, Gounel, Borloz, Bodenès (Revelli 18') Pasqualini (Jourd'hui 72') Monteilhet, S. Charlet, Peloux (Innusi 77') Lachèvre, Miglioli Entr. : Llorens.
Monsieur Palombo, l'arbitre de ce La Valette — Toulon de Coupe de France ne doit pas être un grand supporter des Bleus. En sifflant contre Nancy le plus surréaliste des penalties sur une frappe de volée de Lachèvre à l'ultime minute du temps réglementaire, voire au-delà, il a privé le nombreux public présent à Valis Laetta de la première demi-heure d'un Russie — France où il s'en est pourtant passé des choses.
Sa décision n'aura de surcroît fait qu'aviver les regrets de la belle formation d'Eric Llorens qui s'en vint mourir aux tirs au but, traînant comme un boulet tout le long de la séance le loupé de son premier tireur Sébastien Charlet qui mit à côté du but de Dervin qu'il fréquenta sous le maillot "azur et or".
Comme les Toulonnais mis sur orbite par leur capitaine Thierry Rabat ne laissèrent pas l'ombre d'une chance à l'impeccable Pisani de rééditer ses exploits de Gap dans le même exercice au tour précédent, les "Verts" quittaient la Coupe de France par la marge la plus étroite.
"Nous avons joué ce match, dans notre style, nous n'avons pas voulu changer de registre pour la Coupe, je pense du reste que nous n'avions pas les arguments pour prendre de front cette solide équipe toulonnaise" nous dira Eric Llorens en droit de regretter quelques occasions en tout début de match. Et c'est vrai que ce derby ne fut pas des plus "surchauffés", passée l'algarade Monteilhet — Bencherif en tout début de match, on le trouva même des plus académique. Les Toulonnais sans Moya, Didier Rabat et surtout Jacques Remy son fer de lance "émigré" en National à Martigues dans la semaine s'en remettaient à la vivacité de Noku et à l'opportunisme de Valero en attaque et ce fut parfois juste contre une belle charnière valettoise où Borloz se montrait intraitable.
Heureusement avec un trio Descours - Maresu - T. Rabat très solide au milieu et un Istace dominateur dans les airs les Toulonnais ne manquaient pas d'arguments pour tenir à distance des Valettois en droit de regretter l'occasion de Miglioli totalement démarqué et qui ne cadra pas sa frappe seul face à Dervin (14').
Valero à l'heure
En face les Toulonnais étaient plus adroits mais s'ils trouvaient le cadre, ils trouvaient aussi Pisani auteur de trois parades décisives devant VVB 23' , Noku 31 ' et sur une bonne frappe de Bencherif peu avant la mi-temps.
Aussi quand Valero reprit victorieusement un ballon repoussé par Pisani sur une frappe de Bencherif libre de tout marquage côté gauche à l'heure de jeu on pensait que les toulonnais avaient fait le plus dur devant des Valettois qui fatiguaient à l'image de Gounel et qui devaient faire sans Bodenès depuis la première mi-temps.
Mais ce penalty tombé du ciel que Monteilhet transforma remettait les locaux en selle d'autant que Vanverbergue avait manqué le ballon de break deux minutes plus tôt.
Mais les Valettois ne purent forcer la décision même si un centre tir décoché du bout du terrain vint mourir sur le poteau de Dervin peu avant des tirs au but où Charlet, on le sut plus tard, tua trop vite le suspense.