Journée du 08.08.1992

A Monaco : Monaco bat Toulon 4 - 0 (4-0).

Temps : très chaud - terrain : bon - éclairage : bon - spectateurs : 10.000 environ. Arbitre : M. Poulain.

Toulon : Borelli, Rhinan, Rabat, Martin, Roy, Eyraud, Meyrieu, Pinéda, Xuereb. Entraîneur : Robert Dewilder.

Monaco : Ettori, Thuram, Ferez, Djorkaeff, Perez, Rui Barros, Klinsmann

Buts Monaco : Klinsmann (27', 35' sur pén.), Rui Barros (32'), Petit (43').

Remplacements.- Monaco : Rui Barros par Revelles (54'), Perez par Fofana (65') ;

Toulon : Xuereb par Collot (71), Eyraud par Thys (76').

    Dans un stade Louis II irrespirable (le thermomètre indiquait plus de 35°) c'était les Toulonnais qui allaient provoquer la première surprise de la soirée en se présentant avec des tenues rayées verticalement or et bleu du plus bel effet. Un maillot très britannique !

    Après cinq minutes où Pinéda et Xuereb posaient les premières banderilles, c'était le petit Ferez qui allait déclencher le premier tir sérieux mais Borrelli d'une superbe claquette déviait le ballon au dessus de sa transversale (7è). Des deux côtés on s'observait et manifestement, on se craignait car si Monaco combinait globalement mieux, Toulon restait dangereux par ses deux flèches, Xuereb et Pinéda, qui bénéficiaient de grands espaces. Perez, Rui Barros, d'un côté, Eyraud et Meyrieu en face, les créateurs étaient tout trouvés.

    Klinsmann ne trouvait pas le cadre tout seul devant Borrelli (15è) : cela n'atteignait pas de sommet mais le match était plaisant et allait basculer tout à coup dans la chaleur suffocante. Le Sporting bien regroupé autour du triangle Rhinan, Rabat, Roy, tenait le choc mais allait craquer inexplicablement en moins d'un quart d'heure.

    La première hésitation toulonnaise allait se payer cache. Une défense à plat et très alignée se faisait surprendre par une tête lobée de Djorkaeff. Lancé dans l'espace, l'Allemand Klinsmann fixait Borrelli et le battait d'un tir croisé du pied gauche à ras de terre (27è). Du travail propre et bien fait digne d'un champion du monde.

    Les "Azur et Or" passaient alors un mauvais quart d'heure complètement pressés sur leur but. Borrelli bloquait un boulet de canon de Thuram (30è) mais sur la relance, le ballon revenait aussitôt comme au flipper. Djorkaeff s'engouffrait dans le dos de Martin, voyait un boulevard s'ouvrir devant lui et c'était un jeu d'enfant de déposer alors le ballon sur la tête de Rui Barros lancé à toute allure, qui marquait le second but en pleine lucarne. Et ce n'était pas fini : un travail à droite ultra-rapide amenait encore le ballon dans les dix-huit mètres où Rabat fauchait Djorkaeff. L'arbitre, M. Poullain, n'hésitait pas à siffler le penalty que Klinsmann transformait tranquillement du plat du pied. En huit minutes, Toulon était crucifié.

    Sur un centre en retrait de Meyrieu, Xuereb ratait sa reprise qui passait à droite et c'était la première franche occasion de but d'une équipe KO debout.

    Et qui ne faisait que regarder Perez travailler en crochet sur son aile pour démarquer habillement Sonor, lequel centrait pour son stoppeur Emmanuel Petit qui trouvait encore la lucarne de Borrelli (43è).

    Malgré un tir canon et un coup franc de Patrice Eyraud en fin de mi-temps, la note était drôlement salée pour un Sporting étrangement passif (4-0).

    C'est dans la même formation que revenaient les deux équipes mais nous supposons que les onze Toulonnais avaient dû en entendre des vertes et des pas mûres pendant le repos, de la part de leur entraîneur Robert Dewilder.

    A la 53è minute, Revelles remplaçait Rui Barros : cela avait le don d'énerver passablement le kop toulonnais très rancunier sur ce coup.

    Meyrieu tirait trois corners en suivant et sur le dernier, la tête décroisée de monsieur "Xu" passait juste à gauche. Le match avait perdu toute intensité car les Monégasques étaient heureux avec leurs quatre buts d'avance, alors que les Toulonnais, traumatisés, ne voulaient pas voir l'avalanche s'amplifier.

    D'autant que Klinsmann, toujours lui, était dangereux sur chaque contre-attaque, l'Allemand variant ses frappes et les services en or vers ses partenaires. Sur l'un d'eux, Revelles obligeait encore Borrelli à une belle envolée (70è).

    Thys et Collot avait remplaçaient Xuereb et Eyraud à l'amorce du dernier quart d'heure et le score n'avait toujours pas évolué : dans la torpeur monégasque, certains spectateurs baillaient et la plupart des Toulonnais "tiraient une gueule" de cent pieds de long.

    Un superbe numéro de Collot offrait à Roy l'occasion de sauver l'honneur mais la reprise de l'ancien Niçois trouvait sur sa route un Ettori des grands soirs (81 è). Dommage ! Il faudra donc retenir de cette première soirée un seul gros quart d'heure où le Sporting a encaissé quatre buts. Un moment d'égarement bien fâcheux quand on regarde le calendrier : perdre à Monaco n'a vraiment rien d'infamant mais il faudra sans doute traîner longtemps ce moins quatre au goal avérage !