Journée 9 - 02/09/1987

 

A Mayol, Toulon bat P.S.G. 1 à 0 (0-0).

Temps : chaud ; terrain : acceptable ; éclairage : bon ; spectateurs : 10 000 ; arbitre : M. Hirtz.

But pour Toulon : Pardo (89').

Avertissements : Toulon : Alfano (74') et Casoni (89') ; P.S.G. : Jeannol (35').

Remplacements à Toulon : Henry par Alfano (70'), Makanaky par Benedet (70') ; au P.S.G. : Calderon par Sandjak (59').

TOULON : Mottet ; Bérenguier, Casoni, Mendy, Carvalho ; Pardo, Zahoui, Makanaky, Paganelli ; Henry, Ginola ; 12 Bénédet, 13 Alfano.

PARIS S.G. : Bats ; Bibard, Rabat, Jeannol, Zajakowski, Charbonnier, Wilkins, Poullain, Séné ; Roux, Calderon ; 12 Marquet ; 13 Sandjack.

A l'entrée de l'équipe Toulonnaise, le kop s'embrase (photo L'Equipe).

    Le Sporting l'a emporté alors que l'on n'espérait plus une issue aussi heureuse. Les locaux s'étaient, jusqu'à cette 89e minute, dépensés sans compter mais vainement, se heurtant à une défense parisienne fort timorée.

    Jamais Paris ne justifia ni ses ambitions ni son standing et c'est justice si Rolland Courbis et les siens ont démontré que tout était possible sur 90 minutes. Mais Dieu que ce fut pénible !

AVEC CARVALHO

    Une bonne galerie, sans plus, pour ce match difficile pour le porte-monnaie au retour des vacances. Comme Rolland Courbis a dû choisir, il a retenu Carvalho sous le n° 3. A Paris, Rabat, " le régional de l'étape" est là, mais pas Susic. Après un coup franc contre l'ex-Toulonnais, justement, pour faute sur Henry, et une balle de " Paga " pour Makanaky, Bats était aux abois avant un centre (derrière) de Zahoui (4e). Le Sporting se livrait ainsi et le P.S.G. répliquait par Wilkins et Roux pour une action entachée de hors-jeu. Le match était parti (6e). Puis Ginola se jouait de Poullain (7e) et Pardo ratait un tir lointain (8e).

    Paganelli manquait également le cadre (12e), mais Toulon avait le mérite de se manifester, Paris se faisant prudent et optant pour le contre.

BATS DEVANCE HENRY

    A la 13e, Paganelli lançait bien Joël Henry d'une transversale vers la droite : Bats interceptait de justesse et les bleus confirmaient leur vaillance. Calderon donnait bien quelque souci aux aides de Mottet, mais c'était tout de même timide (15e). Casoni reprenait derrière une balle de coup franc de Pardo (17e), Calderon donnait un autre coup franc bien boxé par Mottet (21e), et on commençait quand même à trouver le temps long malgré deux actions varoises dans la surface des visiteurs. Bérenguier avait une belle occasion par Zahoui à la 25e minute : on en restait cependant là avec un Sporting jouant bien jusqu'aux 20 mètres avant d'être plongé dans l'embarras.

    Avant la demi-heure, Casoni et Henry se gênaient quelque peu sur une balle de Pardo : Bats était tout heureux de s'en tirer sans dommage.

BATS CHANCEUX

    Le même Bats " passait à travers" sur un centre de Bérenguier mais personne ne pouvait reprendre et Makanaky se faisait faucher dans la surface. Toulon réclamait en vain le penalty qui s'imposait.

    Jeannol écopait d'un carton (35e) pour avoir accroché Ginola après une montée de Mendy sur coup franc de Pardo. Deux corners de Calderon, un autre de Pardo (42e), un dernier coup franc (de Pardo, bien sûr) et c'était la pause. Sur un goût d'inachevé.

UN CENTRE DE CARVALHO

    Deux corners de Pardo, une montée de Charbonnier enrayée par Bérenguier (49'), la partie reprenait sur le même ton. Ginola était descendu par Wilkins et on se bousculait. Rien de grave, heureusement, et Paris sortait un corner destiné à Mendy puis, surtout, un centre de Carvalho survolait Bats sans être repris (52').

    Toulon faisait le forcing sans sucées par Pardo et " Paga ". Après un choc Mendy-Bats, Sandjack remplaçait Calderon (59'). Le Sporting maintenait la pression, mais toujours sans succès après une heure de jeu. Le public l'encourageait pour ses efforts soutenus.

L'ARRET DE BATS

    A la 67e minutes, Ginola était écroulé par Wilkins. "Paga" déclenchait un excellent tir de coup-franc que Bats, d'un magnifique plongeon, détournait (69'). Alfano et Bénédet entraient ensuite à la place de Henry et Makanaky (70').

    Les locaux jouaient évidemment leur va-tout et Alfano était en position d'avant-centre. Bats devançait Bénédet à la 72e minute, alors qu'il y avait le feu. Pour Alfano aussi qui voyait du jaune (74'). Pardo saisissait sa chance de loin et Bats stoppait en se couchant (76') et en on entamait les dix dernières minutes, alors que tout restait à faire.

    Bérenguier obligeait Bats à un dégagement au pied (81'). Le PSG. se montrait (si l'on peut dire) à la faveur d'un coup franc bien annihilé par Mottet (82') et Charbonnier était sifflé hors-jeu (83').

PAS DE CADEAU POUR GINOLA

    David ayant été descendu pour la énième fois, le P.S.-G. s'en tirait avec corner et, sur l'action, Casoni, retombé sur Bats, se voyait brandir le carton jaune par M. Hirtz, que l'on n'accusera pas d'avoir favorisé l'équipe locale.

    Corner de Pardo (87'), essai à côté de Ginola (88') et on attendait le nul quand Pardo, du gauche, trouvait la lucarne de Bats après un travail de Ginola, un centre de Bénédet et une tête repoussée de Mendy (89'). Toulon gagnait sur le fil un match qu'il avait amplement mérité de remporter.