Journée 38

NICE – TOULON 0 - 2 (0-0)

Temps : doux ; pelouse : bonne ; éclairage : bon ; Spectateurs : 5.466 ; recette : 128.133 F

Arbitre : M. Femenia

Buts : Pardo (62') Ginola (88').

Remplacements : A Nice : Bocandé par Kurbos (35') ; Djelmas par Morales (60') ; A Toulon : Chaussin par Makanaky (72'), Collot par Denizart (72').

Nice : Amitrano, Mattio, Marsiglia, Guérit, Volpatti, Elsner, Bocandé, Bravo, Djelmas, Ricort.

Toulon : Borrelli, Bérenguier, Alfano, Taberner, Vernet, Chaussin, Pardo, Zahoui, Ginola, Collot, Henry ; Entr. : Rolland Courbis.

    Beaucoup moins de monde au stade du Ray, à Nice, hier soir, que pour la demi-finale aller de la Coupe de France de mardi, contre Sochaux.

    Dans une ambiance confidentielle, on entrait dans le match piano-piano, Rolande allumant toutefois la première offensive " rouge et noir ", enrayée par une sortie autoritaire de Borrelli.

    Bérenguier, qui opérait en position de libéro, s'interposait ensuite sur une action de Bravo.

    La défense toulonnaise new look, sans Casoni ni Mendy, venait de réussir son examen d'entrée. Les offensives se succédaient dans l'ensemble à un rythme régulier, les Toulonnais se montrant dangereux sur un coup franc de Pardo avec une bonne remise de la tête l'Alfano pour Collot et les Niçois, sur quelques percussions de Bocandé.

    Collot, très incisif, échappait à Volpatti mais Elsner poussait en corner au tout dernier moment.

    La première action dangereuse du match était à mettre au crédit des Niçois. Bravo, bien placé, échouant piteusement seul devant Borelli.

    Petit à petit, les Toulonnais prenaient le match à leur compte et la défense azuréenne n'était pas tout à fait à son avantage. Amitrano devait se jeter dans les pieds d'Henry (16'). Marsiglia devait même prendre Zahoui à bras le corps, pour l'empêcher de pousser plus avant une action très pointue, à la 21', tandis qu'un solo de Ginola était enrayé par Elsner (31').

BOCANDE SORT

    C'est ce diable de Bocandé qui allait réveiller les énergies niçoises, à son corps défendant ; malheureusement, puisqu'il restait au sol dans un choc avec Bérenguier, au coin des dix-huit mètres et devait abandonner son poste à Kurbos (35'). Le public, fort en colère, manifestait contre les Toulonnais et l'équipe niçoise sortait enfin de sa réserve.

    Borrelli était ainsi très sollicité sur une tête de Ricort, notamment, mais se tirait d'affaire jusqu'à la mi-temps. Alfano et Taberner, très énergiques, lui étant d'ailleurs d'un bon secours.

VERNET LIBERO

    Rolland Courbis modifiait son dispositif à la pause. Vernet et Bérenguier permutaient, l'ex-Cannois passant libéro.

    La première action était encore toulonnaise, signée Joël Henry, qui alertait lumineusement Collot. Elsner, à l'énergie, contrait in-extremis mais reprenait sa place en boitillant, à la grande inquiétude des supporters azuréens (50').

    Une tête de Ginola sur un centre de Zahoui, le jeu était décidément toulonnais.

PARDO ENFIN (63')

    La concrétisation allait s'achever à la 63e minute : pour une nouvelle obstruction sur Ginola, le Sporting héritait d'un coup-franc à bonne distance. Un petit ballon d'Henry pour Pardo et la frappe du capitaine toulonnais s'achevait dans le coin du but d'Amitrano, avec la complicité du mur niçois.

    C'était le quatrième but de Pardo en quatre matches contre Nice, au cours de ces deux dernières saisons.

    Les joueurs de Bjekovic accusaient un moment le coup mais les Toulonnais tombaient quelque peu dans la facilité et, sur un ballon perdu au milieu du terrain, Mattio se présentait seul mais la sortie de Borrelli l'obligeait à trop croiser son tir. Le défenseur niçois restait d'ailleurs, lui aussi au sol et revenait la cuisse bandée sur le terrain.

    Entre temps, Bérenguier et Pardo s'étaient mis à deux pour couper la route au tandem Bravo-Kurbos.

    A 20 minutes de la fin, Makanaky et Denizart remplaçaient Collot et Chaussin.

    Les Toulonnais faisaient tourner le ballon, dominant le plus souvent des Niçois dont les réactions devenaient sporadiques. Un coup-franc canon de Ginola frappait le poteau d'Amitrano.

    La mauvaise humeur de Guérit, auteur d'une vilaine tête sur Ginola, ne suffisait pas. C'est encore Zahoui qui se montrait dangereux et encore Joël Henry, sur le tir duquel Amitrano devait se détendre (85').

    Luc Borrelli n'était pas en reste, sur un tir de Bravo. Mais c'est à l'ex-cadet niçois Ginola qu'il appartenait de clôturer la marque en allant battre Amitrano, parti à la limite du hors-jeu (88'). Mais il y avait fort longtemps que la messe était dite.