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TOULON et NIORT 1-1 (Mi-temps 1-0).
Temps : beau, terrain : bon, éclairage : satisfaisant ; spectateurs : 5 000 ; arbitre: M. Sculfort.
Buts : Pour Toulon : Paganelli (7e) ; pour Niort : Mariini (83e).
Remplacements : A Toulon : Paganelli par Denizart (70e), Henry par Chaussin (80e) ; A Niort : Squaglia par Amanala (70e), Bourdoncle par Solomenko.
Avertissements : Contre Toulon : Dupraz (17e), Pardo (84e) ; contre Niort : Gastien (32e).
Toulon : Borrelli, Alfano, Dupraz, Paganelli, Pardo, Ginola, Bénédet, Henry ; Entr. Rolland Courbis.
Niort : Merelle, Squaglia, Colombo, Steck, Gastien, Bourdoncle, Mariini ; Entr. Patrick Parizon.
SI le Sporting tarde quelquefois à trouver sa vitesse de croisière, il s'est offert, hier soir, un départ de choix, jaillissant de ses starting-blocks comme un véritable sprinter.
Dès le coup de sifflet de M. Seulfort, le capitaine Pardo en tête, les joueurs " Azur et Or " sautèrent à la gorge des chamois.
La défense niortaise manquât alors d'assurance, persuadant par la fébrilité de son comportement les joueurs toulonnais dans leur conviction qu'ils avaient fait le bon choix.
Et dans une telle débauche d'efforts, l'éclair allait surgir, un ballon de Dupraz pour Joël Henry et le numéro neuf "azur et or" réalisait un véritable tour de passe-passe dans la défense niortaise pour aller chercher Paganelli, démarqué, dont la reprise ne pardonnait pas.
Laurent venait de payer son retour, c'était de bon augure pour la suite. D'autant qu'avec un Ginola inspiré, un Bénédet tranchant et un Joël Henry souverain, l'équipe de Rolland Courbis allait danser une véritable sarabande sur le terrain, mettant sur les charbons ardents une défense vendéenne lourde et empruntée à l'image de la charnière Colombo-Steck, à qui Joël Henry faisait passer un fort inconfortable début de match.
Une agression de Gastien sur Bénédet faisait rugir Mayol et avait le don d'énerver l'Albigeois dont la réaction n'allait pas tarder.
Sur un dégagement de Merelle, il contrôlait admirablement, crochetait Steck et pénétrait dans la surface de réparation armant une frappe canon qui frisait la transversale.
Le public aux anges appréciait le spectacle, car sur le terrain le festival continuait.
La défense niortaise flanchait et en était réduite aux expédients. Paganelli était ainsi stoppé de manière fort suspecte (26e), ce qui valait à M. Sculfort d'entendre parler du pays.
Ce n'était rien à côté de ce qu'il allait entendre huit minutes plus tard lorsque Bénédet se fit faucher à l'entrée de la surface de réparation.
Que pensez-vous qu'il arrivât ? M. Sculfort qui siffla. Coup franc contre Toulon !
Ce fut alors une jolie " bronca " dans le stade ! M. Sculfort enregistra le message, donnant un avertissement-type à Gastien pour une nouvelle faute sur Paganelli.
Toulon finissait d'ailleurs au sprint cette première période toujours bien emmené par Henry et Ginola, une belle volée de Pardo venant clôturer quarante-cinq minutes où, il ne faut pas avoir peur de le dire, le spectacle fut roi.
Les matches malheureusement durent quatre-vingt-dix minutes, et pour ne pas s'être mis à l'abri quand ils en eurent l'occasion, les joueurs de Rolland Courbis s'exposèrent au retour de Chamois qui, engagés dans une lutte farouche pour la survie, n'étaient pas décidés à renoncer.
Une faute sévère de Sqaglia sur Henry et le Sporting se voyait contraint de jouer à dix, neuf même puisque sur le coup franc, Alfano restait à son tour au sol après un choc avec Merelle.
L'élan toulonnais était coupé malgré un raid "énorme" de David Ginola sur 70 mètres devant la tribune Roosevelt.
Petit à petit, les Chamois de Parizon refaisaient surface, Bourdoncle sonnant la charge d'un maître tir un peu au dessus.
Même si Steck était tout près de battre Merelle, la fébrilité changeait petit à petit de camp. L'envie de s'imposer s'effaçant petit à petit des esprits " azur et or " devant la peur de perdre.
Rolland Courbis le sentait qui faisait alors rentrer Denizart pour Paganelli (70e,) puis Chaussin pour Henry (83e), qui avait, il est vrai, beaucoup donné.
Sans deux de ses " têtes pensantes " le jeu " azur et or " se dilua petit à petit, d'autant que Patrick Parizon, poussé par les événements, faisait entrer Amanallah, puis Solomenko.
C'est donc Niort qui finissait en attaque et allait empocher le gros lot. Une frappe d'Amanallah, que Borrelli ne pouvait contrôler (merci terrain...) et Mariini, heureux de l'aubaine, et qui avait bien suivi, égalisait.
Les Chamois prenaient un point qui faisait leur bonheur, le dernier quart d'heure laborieux du Sporting ne devait pas effacer les soixante-dix minutes qui l'avaient précédé.
Le Sporting avait choisi de jouer "football " hier soir, il n'en a pas été totalement récompensé. Tant pis, il recommencera.