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Toulon – Marseille : 0 – 0
Temps : froid ; terrain : bon ; éclairage : satisfaisant ; arbitre : M. Zwirog ; spectateurs : 16 000.
Remplacements : Toulon : Paganelli par Ginola (73') ; Marseille : Zanon par Meyrieu (65'), Galtier par Bonnevay (70').
S.C. Toulon : Mottet (1) - Berenguier (2), Alfano (4), Mendy (5), Marsiglia (3) - Vernet (6), Casoni (7), Pardo (8), Paganelli (10) -Dominguez (9), Ricort (11) - 12e Ginola, 13e Testa ; entr. : Courbis.
O.M. : Bell (1) - Galtier (2), Forster (4), Domergue (5), Bade (3) - Passi (6), Zanon (7), Giresse (8), Sliskovic (10) - Papin (9), Diallo (11) - 12e Meyrieu, 13e Bonnevay ; entr. : Banide.
Un score qui satisfait sans doute les deux équipes. Mais pas le public, que l'on entendit relativement peu. L'O.M. redoutait de tomber à Mayol dans un piège, d'autant que les " Blancs " étaient, disait-on, couci-couça ces temps derniers.
Que réservait à l'O.M. ce Sporting en plein redressement ? Il y avait lieu de se poser la question... et de prendre les dispositions adéquates.
Ce que firent les visiteurs. Des visiteurs qui, jouant " à l'italienne ", ne montrèrent rien aux spectateurs.
Sans doute Giresse et les siens n'étaient-ils pas là pour le spectacle et uniquement pour cela. N'empêche, on n'aurait pas cru qu'il y avait là le premier du championnat. Ni le 17e non plus, doit-on s'empresser d'ajouter, car les Toulonnais eurent l'insigne mérite de se hisser à un niveau sensiblement supérieur.
Ils se créèrent plus d'occasions que leurs adversaires et s'ils ne purent en concrétiser une seule, ils parvinrent tout de même à ouvrir des brèches dans une défense cependant sérieuse et pas malhabile du tout.
La réussite, une fois de plus, n'était pas au rendez-vous, mais on retiendra qu'avec des arguments différent le Sporting traitait d'égal à égal avec l'O.M., et même mieux si l'on considère le nombre d'occasions. Une fois de plus, Rolland Courbis a pris avant le match les dispositions qu'ils croyaient bonnes et qui s'avérèrent judicieuses. Une fois de plus, également, les locaux ont prouvé que leur renouveau est bien réel.
Certes, Toulon aurait pu prendre deux points et eut pour cela les occasions qu'il sut se créer, mais contre le leader, un point n'est tout de même pas une si mauvaise chose.
Le spectacle sera pour demain : le S.C.T. se relève. C'est bien là, pour l'heure, l'essentiel.
SURPRISE
Ultime astuce ? Remise en état quasi-miraculeuse ? On était en droit de se poser la question sur les gradins d'un stade Mayol incomplètement garnis alors que le speaker annonçait la composition des équipes et plus particulièrement celle du Sporting avec Casoni en 7, Vernet en 6 et Ricort en 11, Ginola et Testa étant remplaçants, Roussey ayant été écarté.
Ruse de guerre ? On n'avait plus le temps d'y penser. Sliskovic centrait pour rien, Mottet captait une balle haute : on était dans le vif du sujet.
On s'appliquait manifestement d'un côté comme de l'autre et en usant souvent des longues balles pour chercher à déséquilibrer l'adversaire.
Un corner de Giresse (5') ne donnait aucun résultat, pas plus qu'un coup franc pour faute de Domergue sur Dominguez. Le rythme était assez lent avec, toutefois, des changements de vitesse.
GIRESSE TIRE SUR LA BARRE
Après quelques échanges finement joués dans le camp des locaux, Giresse bien placé face au but, déclenchait un tir soudain et tendu.
Mottet se détendait, ne pouvait toucher la balle que la barre renvoyait (12'), le Sporting revenait de loin.
Avertissement gratuit et Diallo allait chercher un corner donné par Giresse et mis à côté, sans conviction, par Sliskovic.
Au fil des minutes, le jeu glissait dans la confusion : on manquait des passes faciles en apparence, on perdait des ballons et les supporters n'avaient que peu d'occasions de se faire entendre. Papin tentait de passer Mendy, Pardo essayait d'alerter Dominguez (19'), on restait dans l'à-peu-près.
Toulon concédait deux corners à Sliskovic et Diallo aux alentours de la 25' sans pour autant solliciter le préposé au tableau d'affichage.
LA CHANCE DE RICORT...
A la 28', après que Bade eut devancé Dominguez, le ballon restait toulonnais et sur une sortie maladroite de Bell, Ricort seul, manquait la cage vide.
Tournant du match ? Allez savoir. Jorge était sifflé hors-jeu peu après. Les choses se précipitaient quelque peu.
...ET CELLE DE"PAGA"
C'est si vrai qu'à la 37', Paganelli seul, tentait sa chance. Il fallait une détente prodigieuse de Bell pour sauver le coup et l'O.M. Dans l'instant suivant, Ricort mettait au-dessus. La mi-temps survenait alors que sur plusieurs poussées toulonnaises, on notait l'excellent quadrillage du terrain par les Phocéens.
HEUREUSEMENT MENDY
La partie reprenait et au bout de cinq minutes, Mendy sauvait les siens. Diallo s'était échappé, avait évité la sortie de Mottet mais déporté ratait l'objectif " oubliant " Papin excellemment placé. Mendy dégageait en corner.
Ouf ! Giresse lançait Sliskovic que Mendy accrochait à la limite de la surface. Zanon tirait deux fois sur le corner : sur le mur et à côte du cadre. Toulon se dégageait, s'installait dans le camp de Marseille et "Paga" réclamait avec la dernière véhémence un penalty pour faute de main de Fœrster (57').
M. Swirog ne suivait pas le Stéphanois et Ricort (60') se faisait déposséder du pied, par Bell, d'une balle adressée par Paganelli. Les " Azur et Or " faisaient le forcing et les " Blancs " avaient besoin de toute leur solidarité et de tout leur métier pour ne pas céder.
MEYRIEU REMPLACE ZANON
A la 65e minute, Banide rappelait, Zanon et Meyrieu entrait. Du sang neuf pour contenir les assauts pas toujours ordonnés de Toulon.
Deux minutes encore et Dominguez, alors que Bell paraissait battu, ne trouvait pas la cage. Alors que Bonnevay remplaçait Galtier, un coup franc permettait à Alfano de marquer un but refusé pour faute sur Bell.
On approchait de la demi-heure quand David remplaçait Laurent et Vernet se faisait applaudir pour un tir trop haut.
Le dernier quart d'heure était entamé alors que les deux équipes semblaient se contenter du nul. Ginola, servi par Dominguez, buttait sur Bell (78'). Aux dix minutes lançait Diallo, Ricort interceptait : on se livrait plus franchement.
Diallo shootait à côté, on accélérait mais toujours sans résultat aux cinq minutes. Bade descendait Dominguez (88') et le coup franc ne donnait rien. C'était le nul entrevu depuis belle lurette.