Des parisiens qui ont laissé un peu trop venir les Toulonnais, dont Bénédet remplaçait pour l'occasion Delio Onnis.

    Pas de round d'observation, dès le début de la partie, obstruction de Zaramba sur Bénédet pourtant bien lancé. Coup-franc pour l'expert Albert Emon dont la frappe puissante est dégagée par Baratelli.

   Dans la foulée, une succession de dribble parisien est stoppé par Courbis qui ne peut contrôler le ballon. Le capitaine toulonnais étant trop court, tend sa jambe en avant et emporte celle de Lemou. M. Vautrot à 2 mètres de l'action ne signale rien. Celà méritait le rouge, au moins un jaune.

   Une remise toulonnaise de la droite montrera toute la puissance et la précision de la frappe de Chaussin des 22 mètres, enlevée de la lucarne gauche par Dominique Baratelli qui met en corner.

   40ème minute : un centre toulonnais mal renvoyé par la défense et Dib en récupérateur aux 18 mètres pousse N'Gome à la faute. Sur le coup-franc, Albert Emon contourne le mur par une frappe enroulée du droit et le poteau gauche sauve dans un premier temps les parisiens avant le drop de Bénédet qui avait suivi.

   Sur la première période, Toulon méritait au moins un but d'avance.

   Dès la reprise, les parisiens sont plus entreprenant. N'Gome lance Susic qui n'y a pas cru. On craint que Toulon ait laissé beaucoup de force dans la bataille.

   Même si sur un coup-franc mal renvoyé par la défense, Alfano qui était monté laisse centrer Dib sur la gauche dont l'extérieur du droit est fuyant devant le but. Bénédet récupère alors au second poteau, talonne pour Emon qui malgré 2 défenseurs réussit à centrer également au second poteau : Dib armortit de la poitrine, mais sont plat du pied en extension de est trop à droite.

   56ème minute : balle de match pour Paris : Susic au centre ouvre lumineusement pour Couriol dans le dos de la défense qui croise trop sa frappe. C'est le tournant du match.

   65ème minute : corner pour Toulon. Baratelli un peu court ne peut capter la balle et la prolonge sur la tête d'un toulonnais qui remet en cloche devant le but. Alfano, pourtant aux prises avec 4 défenseurs parisiens, met le ballon au fond des filets. C'est toute l'énergie, toute la solidarité, tout le coeur toulonnais qui sont récompensés.

   Toulon est ensuite largement dominé mais reste très dangereux en contre notamment par Emon une première fois et Paganelli une deuxième fois, parti seul de son camp et rattrapé par Mustapha Daleb, mais dont la frappe trop molle finira dans les bras de Baratelli. Mais Toulon tient sa victoire.

   Au coup de sifflet final, le public peut jeter les coussins et les supporters agiter les drapeaux. Le résultat est somme toute logique.

Didier Roustan