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TOULON et MONACO 0-0.
Arbitrage : M. Wurtz. 11.867 spectateurs.
Avertissements : Pardo (26') pour Toulon et Rohr (26') pour Monaco.
Toulon : Mottet, Berenguier, Casoni, Pardo, Zahoui, Henri, Bénédet, Makanaky ; Entraîneur : Rolland Courbis.
A.S. Monaco : Ettori, Rohr, Hateley, Fofana ; Entraîneur : Arsène Wenger.
Ambiance des grands soirs à Mayol, pour la venue du leader monégasque. Mayol coloré, bourré jusqu'aux ceintres. Un spectacle agréable à l'œil au moment où les deux formations s'échauffaient sur la pelouse, tandis que les spectateurs faisaient la vague dans les tribunes.
Côté composition des équipes, dans les rangs "azur et or", Roland Courbis avait décidé de titulariser d'entrée de jeu Alain Benedet qui constituait ainsi, avec Makanaky, la pointe de l'attaque varoise, Vernet prenant dès lors place sur le banc des remplaçants en compagnie de Taberner.
Aucun changement de dernière minute par contre chez les Monégasques.
Pas de round d'observation, on entrait rapidement dans le vif du sujet puisque dès la 4e minute, sur une limpide ouverture d'Henry, Benedet sur la gauche, adressait un centre en retrait que récupérait Zahoui au second poteau. Malheureusement la remise de l'Ivoirien retrouvait Ettori sur la trajectoire.
Le Sporting bien groupé, posant son jeu tout en effectuant un bon pressing sur les joueurs de la Principauté, commandait la manœuvre en ce début de match. Ainsi, après une envolée de Fofana, dont le centre était enrayé par Mottet, Henri, sur une judicieuse ouverture de Pardo, s'enfonçait comme un coin dans la lucarne monégasque mais croisait trop son shoot (19'). La minute suivante, ce même Henri contraignait Ettori à un salvateur arrêt réflexe. Si Toulon poussait, Monaco par ses individualités pouvait à tout moment semer le danger dans la défense locale.
Preuve en est, cette faute de Berenguier sur Hateley que M. Wurtz aurait pu tout aussi bien sanctionner d'un penalty (23').
Le match engagé mais correct jusque-là, tournait un court moment au vinaigre sur une altercation Pardo-Rohr valant un carton jaune aux deux antagonistes. La moindre des choses pour le capitaine toulonnais auteur d'un vilain geste (27').
Le ballon demeurant dorénavant le plus souvent dans l'entre-jeu, les occasions de buts se raréfiaient au fil des minutes.
C'est ainsi que les deux adversaires s'en retournaient aux vestiaires sans avoir pu inscrire le moindre but durant les 45 premières minutes.
Toulon, décidé semble-t-il à prendre le taureau monégasque par les cornes, monopolisait le ballon à la reprise. Rien de bien dangereux pour Ettori dans un premier temps, en fait jusqu'à la 51e minute où sur un bon travail de Benedet, Zahoui tout d'abord, des 25 mètres, trouvait Ettori puis la transversale monégasque sur la trajectoire de sa frappe. Pas de chance. Puis Berenguier à son tour, dans la minute suivante y allait d'un tir que le goal Ascémiste repoussait de nouveau en corner.
Les "azur et or", toutes voiles dehors, étaient d'ailleurs bien prêts de toucher au bonheur, juste après l'heure de jeu. Sur un débordement de Makanaky, le centre au cordeau de l'ex-Ajaccien repris de volée par Benedet qui manquait en partie sa reprise, n'était pas loin toutefois de tromper Ettori qui parvenait à sauver son camp d'un plongeon désespéré, assurément la meilleure action de but en faveur des Varois. Monaco éprouvait d'énormes difficultés pour remonter les ballons, d'autant que tactiquement le leader ne prenait guère de risques, rencontrant même quelques problèmes d'ordre défensif lorsque Toulon appuyait ses actions.
Les hommes de Wenger acculés dans leur moitié de terrain, Ettori connaissait d'autres frayeurs. Notamment sur une reprise de volée de Benedet qui frôlait le montant gauche de sa cage (78e). L'ultime quart d'heure entamé, le Sporting menait largement aux points, mais le football n'était pas de la boxe, tant que ce ballon ne voulait pas pénétrer dans les filets "rouge et blanc", le problème n'avancera pas d'un iota.
Casoni mettait la tête sur un corner de Pardo, mais Ettori se trouvait sur la trajectoire (84e).
Le leader, ballotté, tenait pourtant bon jusqu'au terme de la partie, se contentant avec grande satisfaction de ce point glané face à un 11 Toulonnais peu payé de ses efforts et de sa volonté, mais qui, une fois encore, s'était montré trop stérile en attaque.