Numéro 15 - 31.10.1999

Merci et Continuez...

Comme vous le savez, notre association est autofinancé et ne reçoit aucune aide matérielle extérieure concernant l'édition de "JOUR de MATCH". Notre seul soutien c'est vous qui lisez ces lignes et qui ont ou vont adhérer à l'Amicale des Supporters.
Lors du dernier match à domicile, nous avons placé près de 80 cartes au stade. Comme nous avons été en rupture de stock, certains d'entre vous n'ont pas pu être servis.
Les rédacteurs de "Jour de Match" Julie, Alexis, Roger... le directif de l'Amicale des Supporters vous disent Merci et invitent ceux qui n'ont pas encore la carte de membre à adhérer.

G LUBRANO
Président de l'Amicale des Supporters




Entrevue avec le Président du Sporting.

Lors d'une réunion avec le Président du Sporting le 30 septembre, nous lui avons demandé de faire les démarches auprès de la Mairie pour faire fonctionner la sonorisation. Ainsi comme à Manosque, Saint Rémy ..., on  pourrait annoncer la composition des équipes. Lors de la finale de la Coupe du Var qui a eu lieu à Bon Rencontre, la sonorisation marchait. Cela est donc faisable. Le Président a donné son accord pour entreprendre les démarches.
 

Double interview : Guillaume PIALOT et Jérôme CAMELOT

Nous avons eu l’honneur pour ce troisième numéro de jour de match de la saison, de rencontrer le plus jeune joueur de la formation toulonnaise : Guillaume PIALOT . Son nom ne vous dit peut-être rien mais ce jeune homme de 17 ans à peine a déjà un beau palmarès : champion du var et vainqueur de la coupe du var pupilles. Ce jeune joueur a fait ses gammes au Brusc avant de rejoindre notre club il y a 6 ans de cela. Guillaume est quelqu’un de très discret et timide, mais qui je l’espère pour lui, sera plus populaire dans quelques années.
Julie : Guillaume tu es le plus jeune du groupe ! ça se passe bien avec tes aînés, même s’ils ne sont pas beaucoup plus âgés que toi ?
Guillaume : Oui, ça se passe bien. A chaque entraînement, j’apprends un peu plus. Ils me donnent beaucoup de conseils.
Julie : Ca ne te dérange pas trop les petits surnoms comme ‘Pitchoune’ par exemple ?
Guillaume : Non ça me fait plaisir ; ce n’est pas gênant du tout.
J : Tu sembles être le petit ‘phénomène’ du groupe ; qu’en penses tu ?
G : Ah bon ça m’étonne ; je suis content de le savoir, c’est gentil.
J : C’est une chance pour toi d’évoluer en DH ?
G : Ah ouais c’est carrément une chance parce que ça permet de passer au niveau supérieur ; c’est un jeu différent... c’est mieux.
J : Crois-tu que les structures du club vont te permettre d’évoluer ?
G : C’est difficile à dire car le club est en reconstruction. Maintenant c’est à nous de faire quelque chose.
J : Tu voudrais faire carrière ?
G : Oui je voudrais devenir footballeur professionnel.
J : Qu’est ce tu penses du groupe cette saison ?
G : Il y a une bonne solidarité et je pense qu’on peut faire quelque chose. Il y a Jérôme (Camelot) qui est bien derrière et qui  maintient
tout. Il y a une bonne mentalité au sein du groupe qui pourrait nous permettre de faire quelque chose.
J : tu as de bonnes sensation sur le terrain ?
G : Je me sens bien avec eux ; tout se passe bien et il n’y a aucun problème.
J : T’entends quoi par faire quelque chose ?
G : Faire quelque chose c’est pouvoir monter cette année pour pouvoir jouer en CFA2 l’année prochaine. Je pense que c’est possible vu les qualités que l’on a ; avec Quéqué (Quémeneur) qui nous apporte l’expérience, Jé (Camelot) et Pat (Sylva) derrière, et Steve (Saez) et Boulle au milieu.
J : Continues-tu tes études ?
G : Oui je vais toujours à l’école. Je suis en première scientifique. J’essaye de concilier le foot et l’école en parallèle : c’est-à-dire cours la journée et entraînements le soir.

Jérôme Camelot a voulu poser une question à Guillaume : Où te situes-tu par rapport aux autres joueurs ?
G : J’ai encore beaucoup à apprendre par rapport aux autres, autant sur le plan physique que technique.

Pour terminer, nous avons demandé à F. Zahoui de nous dire ce qu’il pense de Guillaume.
F.Z : Il représente la nouvelle génération : il n’a que 17 ans : il rentre en équipe une donc on attend qu’il nous amène cette flamme, cet enthousiasme au sein du groupe : sa jeunesse va nous faire du bien.

Désormais nous connaissons mieux Guillaume, mais le doute plane toujours en ce qui concerne Jérôme ; alors parlons un peu de lui.
Jérôme est comme vous le savez tous le libéro de cette formation azur et or. C’est un jeune homme de 23 ans qui est très attaché au club du fait qu’il y joue depuis sa première année de débutant. C’est quelqu’un de très responsable, même s’il peut parfois être coléreux ou mauvais joueur, et de très généreux. Pour en savoir plus, écoutez donc ce que ce licencié en histoire a à nous raconter.
Julie : Pour commencer, est-ce que tu pourrais nous parler un peu du groupe actuel ?
Jérôme : Pour le moment ça se passe bien. Cela fait deux ans maintenant que l’on évolue tous ensemble. Bon il y a quelques nouveaux mais que l’on connaissait déjà. Ce qu’il y a de bien, c’est que le groupe s’est renforcé aussi bien au niveau de l’effectif mais aussi au niveau de la qualité des personnes. Les gars qui sont arrivés sont à 100% toulonnais, ils ont compris ce qu’était, d’abord d’avoir l’esprit toulonnais, et en plus, ce sont des gars sérieux qui ont envie de faire quelque chose cette année. Je pense que le groupe a du potentiel effectivement.
Ju : As tu l’impression d’évoluer en DH, à tout point de vue ?
Jé : C’est difficile de répondre parce que ça ne fait qu’un an et demi que je joue en DH ; donc je ne sais pas ce tu entends par ‘tout point de vue’.
Ju : En ce qui concerne les structures, les supporters...
Jé : Disons qu’il y a un truc qui est bien c’est que nous avons hérité des anciennes structures des pros. On évolue sur un terrain bien entretenu, c’est une belle surface de jeu. Mais de là à dire que...
Ju : Vous avez des facilités par rapport à d’autres clubs ?
Jé : Ah oui, je n’ai jamais dit le contraire, mais il y a toujours des problèmes : tu ne peux avoir la pelouse que quatre fois par semaine, alors que normalement on s’entraîne cinq fois. C’est déjà un handicap. On ne peux pas s’entraîner à plus de 18 joueurs pour pas l’abîmer, donc de là à dire que les structures... Si le coach prend la décision de mettre 22 joueurs sur le terrain il devrait y en avoir 22 ; je veux dire qu’il n’y a que le coach qui peut décider et pas d’autres organismes. Et il y a beaucoup de choses qui ne fonctionnent plus : le sonna, les piscines, aussi bien dans le centre de formation que dans les vestiaires, donc je ne sais pas... On n’a pas de kiné : bon on a Claude, mais c’est pas un véritable kiné ; il n’est pas embauché par le club, il rend seulement service. Nous, nous voudrions une  structure surtout sur le plan médical ; ça serait bien. Sinon au niveau des supporters c’est fantastique ; honnêtement moi je l’ai toujours dit. C’est vrai qu’à Toulon on a toujours des supporters. Hein Pitchoune, je ne sais pas ce que tu en penses ?
Guillaume : Oui c’est vrai ; à St Rémy on se serait cru à Bon Rencontre. Même à l’extérieur on peut compter sur eux.
Jé : Ils jouent le rôle de 12ème homme : quand ça ne va pas sur le terrain, si eux n’étaient pas là pour nous pousser je ne vois pas pourquoi...
Ju : C’est une motivation en plus sur le terrain ?
Jé : Ah oui c’est clair ; moi honnêtement quand je rentre sur le terrain j’ai des frissons quand je regarde les supporters ou les supportrices. Ca me fait plaisir de voir que le dimanche, au lieu d’aller se promener, certains viennent au stade nous encourager et je trouve cela merveilleux. Ils sont là même à l’extérieur et j’espère que le club fera quelque chose pour les remercier car ils le méritent. Moi ça me découragerait que le club ne fasse rien. Ils sont là, ils sont une des forces vives du club. Je l’ai dit tout à l’heure, ils sont le 12ème homme et à ce titre ils doivent être récompensés, eux aussi de leurs efforts. Admettons les déplacements en car : si l’on sait que 14 joueurs vont monter. Le reste ils peuvent le combler avec des supporters. Cela ferait plaisir ; ça rapprocherait peut-être les gens. Peut-être que certains joueurs ne sont pas toujours accessibles.
Ju : En tant que dernier défenseur penses- tu avoir plus de responsabilités que les autres ?
Jé : Pas plus mais d’importantes responsabilités. Je suis le dernier rempart de la maison comme dirait le coach. Si on prend un but c’est soit de ma faute soit celle du gardien. Le dernier rempart c’est moi, donc il faudrait que je sois impassable. J’ai d’autres responsabilités, car en tant que dernier défenseur je suis un des leaders de la défense comme dirait le coach. C’est moi qui doit diriger les autres car j’ai la position la plus privilégiée sur le terrain : normalement c’est moi qui voit tout et c’est moi qui doit palier aux absences des autres joueurs. C’est moi qui doit leur communiquer l’envie, les conseils... Donc c’est vrai que c’est un poste à responsabilités, je m’en cache pas ; j’en suis fier, je suis très content. J’essaye de les assumer au mieux du possible, mais c’est vrai que des fois c’est difficile.
Ju : As tu peur des fois de ne pas être à la hauteur ?
Jé : Ah oui c’est clair. C’est vrai qu’il y a des matchs où l’on arrive dans les vestiaires, on se lasse les chaussures et on va se dire :’oh aujourd’hui je ne suis pas au top’ : après on commence l’échauffement : on voit un ou deux ballons ; on les négocie mal, alors on se demande comment va se passer le match. C’est vrai qu’il y a des fois où la première intervention n’est pas bonne : ça te remet de suite en question. Tu te demandes ce que tu fais sur le terrain, si tu as vraiment les capacités. Il faut avoir une sacrée force de caractère pour revenir. Si tu rates une intervention, dans ta tête, c’est la première mais c’est aussi la dernière ; mais ça va tellement vite que la deuxième tu vas la rater aussi, mais il faut persévérer et je crois que le meilleur des remèdes c’est la volonté. Si tu as la volonté je penses que tu peux surmonter le doute. C’est comme Lolo (Feraud) ; s’il manque un ballon, ça peut le remettre en question pour toute la partie.
Ju : On te voit souvent rester après l’entraînement discuter avec le coach ; peux tu nous en dire un peu plus ?
Jé : Des fois, j’ai besoin de conseils. Voilà, on va rencontrer telle équipe dimanche, est-ce qu’on devrait jouer plutôt comme ça ou plutôt comme ça. Et lui, il essaye de m’orienter comme ça j’ai encore deux jours avant le match pour y réfléchir. c’est un aspect tactique plus que technique. Il va me dire attention là ils ont un attaquant rapide.
Ju : Mais c’est toi qui t’intéresses ?
Jé : Oui c’est moi parce que je veux tellement bien faire et que j’ai peur de mal faire. François me donne beaucoup de conseils et c’est quelqu’un que j’aime beaucoup. C’est un des meilleurs entraîneurs que j’ai eu la chance d’avoir, et c’est vrai qu’il a un passé qui te permet de mieux comprendre certaines situations. Il se sert beaucoup de son vécu pour nous raconter telle ou telle anecdote. François me dit des choses qu’il ne dirait pas aux autres ; peut-être par rapport à mon âge ou à mon mode de penser. J’ai un certain niveau d’études et c’est vrai qu’avec moi il n’emploie pas le même langage qu’avec les autres, il me l’a souvent dit. Dès qu’il y a quelque chose à dire il me le dit à moi car il croit que je vais trouver la solution. Moi, je me tourne beaucoup vers lui car je l’apprécie et car il me donne de très bons conseils ; ce n’est pas négligeable.
Ju : Jérôme, la tête et les jambes ?
Jé : Euh... Non on ne peut pas dire ça.
Ju : Pourquoi ?
Jé : Ca serait prétentieux.
Ju : Tu sembles être le joueur le plus proche des supporters, d’ailleurs tu fais partie de l’amicale : pourquoi avoir envie de se rapprocher d’eux ?
Jé : J’apprécie ce qu’ils font. Je trouve cela fabuleux d’avoir autant de foi et d’admiration pour, peut-être, des joueurs qui n’en valent pas le coup, honnêtement. Non, c’est vrai, il faut appeler un chat, un chat. Ce n’est pas parce qu’on joue en DH que nous sommes des stars. J’aime bien parler avec les gens ; je suis quelqu’un d’assez ouvert. J’aime bien savoir ce que ressentent les autres. Par exemple : quand on sort d’un match, j’aime bien avoir l’avis d’un supporter. C’est quand même le 12ème homme, c’est lui qui juge, qui est là dans les bons comme dans les mauvais coups. C’est bien de savoir ce que pense le supporter car cela peut nous permettre de progresser. Il va te dire : "bon, aujourd’hui il t’a manqué ça" : toi, à l’entraînement, tu vas te dire : "oh, le supporter m’a dit ça, je vais essayer de le faire". C’est vrai en plus ; ce sont des gens sympathiques qui sont là à tous les entraînements, et pourquoi pas se rapprocher d’eux. Honnêtement, je trouve cela normal que les joueurs se rapprochent... Nous ne sommes pas des cas isolés et inaccessibles, sinon il n’y aurait plus de charme.
Ju : Toulonnais à 100 % ?
Jé : A tout à fait, même à 200 % . Moi, cela fait 19 ans que je joue dans ce club, et je ne quitterai pas le navire même si il coule (rires).

Comme toujours dorénavant, l’avis de François Zahoui sur le joueur.
F Z : Jérôme c’est le toulonnais pur souche. Il a fait ses classes au Sporting. Je comptes beaucoup sur lui pour transmettre cet esprit toulonnais aux autres joueurs, qu’il leur donne l’envie d’aimer le club et de tout donner pour ce club.
Julie : Je tiens à remercier Momo, François, et surtout Guillaume et Jérôme qui ont bien voulu se prêter au jeu, mais surtout qui ont rendu ce moment très sympathique et chaleureux. Merci.
 

Combien de clubs vont monter, descendre ?

Telle est la question que l’on entend actuellement dans les travées du stade de Bon Rencontre. Bien entendu les rumeurs vont bon train. Un petit retour en arrière s’impose.
13 février 99 : Assemblée Générale "d’hiver" de la Ligue Méditerranée. Le district de la Côte d’Azur (Alpes Maritimes), soutenu par le district du Var, propose que la D.H et la D.H.R passent de 12 à 14 clubs (cela faisait, à ce moment là, l’affaire du Sporting qui était mal classé). Cette suggestion fut repoussée, le président de la Ligue Méditerranée n’étant pas favorable.
26 juin 99 : Lors du discours de clôture de l’Assemblée Générale "d’été" de la Ligue Méditerranée, Maître Bistagne annonce que la D.H et la D.H.R passeront à 14 clubs et que les modalités d’application seront proposées lors de l’Assemblée Générale "d’hiver" en février 2000
Que s’est il passé en moins de 6 mois ?  Des méchantes langues font remarquer que sur 6 équipes qui sont descendues de D.H.R en P.H.A, 4 étaient du district de Provence (B.d.R).
Pour revenir à notre sujet, a priori aucun changement n’est prévu au niveau du C.F.A. C’est bien un et un seul club qui pourra monter en C.F.A2 (il n’est pas prévu de barrage pour le second). Il en résulte que les modifications intéressent les clubs qui vont terminer en fin de tableau en D.H mais aussi les clubs de D.H.R, ceux de P.H.A.
Combien de clubs vont descendre en D.H.R,  monter de D.H.R … ?
Impossible à dire car cela dépendra des modalités qui seront votées en février 2000 et du nombre de clubs de la Ligue Méditerranée présent en CFA2 qui vont descendre en D.H à la fin de la saison. (A titre d’exemple, si le championnat s’arrête aujourd’hui, il y aurait  3 clubs : St Raphaël, Istres, Endoume).
Pour résumer, on dira qu’on s’en fout, puisque c’est la montée qui nous intéresse.
Toutefois, il est à noter que le district du Var va proposer aux clubs lors de son assemblée générale que la PHA, PHB, etc… passent à 14 clubs (au lieu de 12). Cette réforme si elle est votée accroît par contre les chances de notre équipe qui évolue actuellement en PHB.
 

L'équipe du jour : L'Union Sportive de CAGNES sur Mer

Couleurs Bleu et Rouge
Présent dans le championnat de D.H depuis la saison 95/96, l'équipe de Cagnes fait figure de prétendant à la montée. Il faut préciser que l'année dernière ce club avait terminé avec le même nombre de point (après retrait des pénalités) que le second Cannes. Il a été devancé à cause du nombre de matchs de suspension (Cannes 19 matchs de suspension contre 36 pour Cagnes).
L'année dernière, à Bon rencontre, le sporting réduit à 10 dès la 35ème minute avait été battu par 1 à 0 (But à la 61ème minute).
Par contre, restera dans nos mémoires le match retour, dernier match de la saison qui devait décider du sort du Sporting. L'entrée des joueurs fut saluée par quelques fumigènes et des ballons jaune et bleu par une cinquantaine de supporters de l'Amicale. Le Sporting qui menait 1 à 0 fut rejoint au cours de la seconde mi-temps. Mais le résultat, salvateur même si Biver gagnait, fut conservé par nos joueurs qui se battirent jusqu'à l'ultime minute sous l'encouragement de nos supporters qui jouèrent le rôle de 12ème homme.



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